2024-12-05-880-3-Ponteves-Le Petit Bessillon-G1
Il fait 1° ce matin alors que dix randonneurs se retrouvent pour une belle boucle en huit qui doit les mener au sommet du petit Bessillon.
L’animateur du jour, Thierry, présentera rapidement la randonnée et le groupe se mettra en marche sans tarder. Si le soleil est bien présent, tout le monde est bien couvert.
Un peu de bitume au départ puis rapidement une belle piste nous conduit vers les Piès où nous croisons le chemin du retour.
Notre objectif se dresse en face de nous tel une pyramide.
Nous en profitons pour boire un peu et alléger la tenue
Rapidement la belle piste se transforme en un chemin à chèvres et la pente augmente
Un rapace nous surveille, il faut regarder attentivement.
A un moment le soleil perce à travers un trou dans la roche que l’animateur nommera le Trou de Hiro en référence à une célèbre montagne sur l’île de Moorea en Polynésie
Si certains prennent de la hauteur, tout le groupe devra suivre.
La première difficulté mentionnée dans le programme arrive.
Heureusement personne n’est sensible au vertige et les à pic gauche et droit ne seront pas un problème.
La seconde difficulté arrive très vite avec le passage chaîné.
Seuls les bâtons seront une gêne.Le sommet est atteint, nous sommes à 668 mètres d’altitude. Une ruine en partie effondrée était en fait une tour de guet construite par les seigneurs de Pontevès.
On peut encore y observer des meurtrières au travers de larges murs bâtis avec soin.
A la première table d’orientation la vue vers l’ouest et le sud est magnifique, avec la Sainte Baume et la Sainte Victoire entre autres.
C’est le moment de faire une pause « banane ».
Et de rendre hommage aux deux dames du groupe.
Arrivés à la seconde table d’orientation avec une vue nord et est Thierry annonce que la vraie difficulté de la journée arrive. La descente avec une pente jusqu’à 36%. D’ailleurs aucune photo ne sera prise lors de ce passage.
Ce n’est qu’en arrivant aux Ferrières, au bas de cette descente que le photographe reprendra du service.
Notons que même Thierry a sorti ses bâtons pour l’occasion.
C’est une belle piste large et en légère descente qui permet de rejoindre le Vallon des Mennes. Le paysage est tout de suite plus bucolique.
Mais que regardent-t-ils comme cela ?
Mais le Petit Bessillon bien sûr et la ligne de crête qu’ils viennent de parcourir.
Il n’est pas encore midi, mais avec les grimpettes prévues l’après-midi, Thierry anticipe la pause déjeuner qui se fera au soleil.
Tout le monde se prélasse au soleil, mais il faut bien reprendre la route car il faudra monter là-haut. L’adrech du Vierard.
Cette difficulté absorbée, nous croisons la piste empruntée le matin et poursuivons en légère descente vers les Frégourières pour la dernière montée de la journée sur le sentier de découverte.
Un chêne plusieurs fois centenaire marque ce dernier sommet.
Le sentier de découverte est parsemé de bornes explicatives sur la végétation et les pratiques pastorales passées.
Après un petit oratoire c’est le parking et le moment de retirer les chaussures et les sacs à dos.
Tout le monde en profite pour visiter les ruines.
Dans notre dos, le petit Bessillon avec ses sommets bifides, le premier culminant à 639 mètres et le second à 668 mètres et la roche percée.
"Au Moyen Âge, Pontevès est le chef-lieu d’une puissante seigneurie dont dépend la ville voisine de Barjols. Cité comme Castrum dès 1021, le château de Pontevès est situé sur une éminence rocheuse qui surplombe la plaine.
À la fin du XIIe siècle, le village est protégé par une enceinte qui est venu doubler celle de la forteresse. Barral de Pontevès, viguier de Marseille (1370), est seigneur de Pontevès. Peu avant le 22 juin 1382, il est élu gouverneur, capitaine et défenseur des comtés de Provence et de Forcalquier pour l'Union d'Aix. La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Aix se soumet en octobre 1387, ce qui précipite le ralliement des Carlistes, dont le seigneur Barral de Pontevès. Bien qu’il soutienne Charles de Duras depuis plusieurs années, il rejoint le camp angevin, entre les mains du sénéchal de Provence. Le 1er février 1388, il prête hommage à Louis II d'Anjou, âgé de dix ans".
"Dès le XVe siècle, les Pontevès s’installent dans leur hôtel de Barjols. Le château est vendu en 1650 à Pierre Maurel, un financier aixois, surnommé le Crésus de Provence qui a épousé Diane de Pontevès, le 3 septembre 1645. Celui-ci entreprend son réaménagement complet et l’édifice se compose alors de trois corps de logis flanqués de quatre tours. Au sommet du bourg, on y entre par une porte qui existe toujours. Une cinquantaine de pièces composent le vaste bâtiment dont quatorze chambres, quatre caves, une chapelle et une galerie.
Au cours du XVIIIe siècle, le château tombe petit à petit à l’abandon. Au début du XIXe siècle, le bourg compte 550 habitants. Le château est déjà en ruine. Le site et les ruines de l’édifice sont la propriété de la famille de Pontevès"
Le seul endroit où il serait possible de prendre le pot habituel à Pontevès étant fermé, c’est à Barjols que nous terminons cette journée au soleil.
En tout, nous aurons parcouru 10,84 km et fait 527 mètres de dénivelé.
Photos : Alain – Thierry
Texte : Thierry
La semaine prochaine :
Lundi 09 décembre :
GL1-204-2-Un col et un sommet - Evêque Escale par Alain
GL2-7-Vallon d'Aiguebonne-nécropole militaire par Dominique
Jeudi 12 décembre :
G1-933-Belle-Barbe et les ravins par Alain
G2-868-Piste de la Lieutenante par Joël