2020-01-16 - N°935 - Cap-Roux - G1
Incertitude sur le trafic ferroviaire, plus restrictions d'accès dans l'Estérel côté Alpes Maritimes, ont amené Louis à créer cette nouvelle randonnée dont nous serons les premiers à la découvrir.
26 randonneurs et randonneuses sont au rendez-vous sur le parking de la Pointe de l'Observatoire.
Madame météo prévoit un ciel couvert, mais sans pluie.

«Nous contournerons le Cap Roux par l'est dans un premier temps, ensuite nous grimperons à son sommet. Nous redescendrons jusqu'à la Sainte Baume, avant de faire l'ascension vers la grotte de Saint Honorat. Nous monterons ensuite vers le col du Saint Pilon, avant une longue descente qui nous permettra de revenir au point de départ.»
Distance à parcourir : 13 km, dénivelé : 600 m.


Avant le démarrage de cette randonnée, Louis nous propose de découvrir ces blockhaus allemands datant de la dernière guerre.
Point culminant de notre randonnée du jour: le Cap-Roux, 453 m.
En prenant de l'altitude nous découvrons la maison d'Edouard MARTEL, ou ce qu'il en reste, installée sur la pointe de Maubois.
Construite il y a un siècle par Édouard-Alfred Martel, explorateur de l’Estérel, la bâtisse a enchaîné les revers de fortune avant d’être abandonnée.
Le soleil fait son apparition. Il nous permet de voir les sommets enneigés du Mercantour.
La mer, la route et le chemin de fer ...
On ne les avait pas encore présenté: Jean notre réputé serre file du jour, secondé par son adjointe Elisabeth.
Sous nos yeux, le Pic d'Aurelle (altitude 323 m).
Les premières pentes du Cap Roux sont gravies à vive allure.
Petite pause pour reprendre son souffle.

Les îles de Lérens au large de Cannes.
Les îles de Lérins constituent un territoire protégé et préservé
L'île Sainte-Marguerite, la plus grande, s’étend sur 3 km, de l'étang du Batéguier et sa réserve ornithologique à la pointe de la Convention. Elle offre ainsi 22 km de sentiers et plusieurs criques. Cet espace est géré par l’Office National des Forêts (ONF).
L’île Saint-Honorat, longue de 1 500 mètres et large de 400 mètres, est boisée de pins parasols et maritimes. Elle abrite l’abbaye des moines de Lérins.
Traditionnelle pause effeuillage.

A l'ouest, le rocher de Roquebrune dans un écrin de brume.
Qui n'a pas sa banane? Apparemment le chef de la randonnée a obtenu une dérogation.

Ici aussi.
Le Pic de l'Ours (altitude 492 m), récemment escaladé.
La montée du Cap Roux est interminable. Heureusement le point de vue est superbe. Ceci compense cela...

Le Rastel d'Agay et un peu plus à l'arrière, le cap du Dramont.
A l'opposé, plein est, la baie de Cannes.
Chacun à son rythme, nous commençons à entrevoir la fin de notre calvaire.
Nous arrivons enfin en terre promise. Et cerise sur le gâteau (non, sur le Cap Roux), vous pouvez visionner la superbe vidéo de Claude, en cliquant sur le lien ci-dessous.
https://drive.google.com/file/d/1PG5Qel7qI5wp9k05SpLSptZNu9buQCnH/view?usp=sharing
Après avoir également repéré grâce à la table d'orientation installée au sommet du Cap Roux, quelques sites bien connus de la plupart des randonneurs présents, nous commençons la descente en direction de la Sainte Baume.
La traversée des pierrés, demande toute notre attention. Gare aux chutes.
Enfin, la halte pique-nique arrive et le groupe se disperse de chaque côté de la route amenant au site de la Sainte Baume.

Il est 13 h 10', Louis siffle la fin de la pause. Il est temps de se lancer à l'assaut de la deuxième difficulté de cette randonnée : la montée vers la grotte de Saint Honorat.
Quelques photos sont faites à l'intérieur de la grotte.

On suppose que saint Honorat est né à Trèves vers 370. Sa famille appartenait à l‘aristocratie gallo-romaine. Il se convertit très jeune, avec son frère Venantius, au christianisme. Tous deux se mirent à pratiquer l'ascèse dans leur patrie, à Trèves. Dans leur riche demeure, dont ils héritèrent très jeunes après la mort de leur père, ils accueillaient les voyageurs et offraient l'hospitalité aux pauvres. Ils cherchaient en tous points à mettre en pratique les préceptes de l'Evangile. Ils y réussirent si bien que leur renommée se répandit et déborda la ville et la contrée, au point que, effrayés par leur propre gloire, ils décidèrent de fuir en vendant tous leurs biens afin d'en distribuer aux pauvres les bénéfices. Honorat et Venantius, accompagné de leur ami Caprais, quittèrent donc Trèves et embarquèrent à Marseille pour la Grèce. Hélas, Venantius y meurt. Honorat et Caprais décident alors de rentrer en Occident. Après un bref séjour en Italie, ils reprennent la route pour rentrer en Gaule. Cheminant sur la voie Aurélienne, Saint Honorat et Caprais s’arrêtèrent dans cette grotte pour y passer la nuit. Abandonnant avec regret ce lieu privilégié de parfaite solitude, ils atteignirent Agay puis Fréjus où ils rencontrèrent Léonce, le nouvel Evêque qui dirigeait la petite communauté chrétienne. Saint Honorat et Caprais demeurèrent probablement plusieurs années à Fréjus car Léonce avait besoin de missionnaires pour évangéliser la région. Honorat devint célèbre et les foules accouraient de loin pour entendre sa parole. Mais cette célébrité lui devint pesante et pour finir intolérable. L'appel de la solitude retentissait en lui de façon de plus en plus impérieuse. Il quitta Fréjus avec Caprais pour s’établir dans la petite grotte qu’ils avaient découverte quelques années plus tôt. Honorat descendait parfois de la montagne pour exercer son apostolat auprès des pêcheurs du petit port d'Agay. Mais bientôt la grotte reçut la visite des quémandeurs. Il fallut à nouveau repartir ! Mais où ? Son choix se porta sur l’une des îles de Lérins car elle ressemblait à un désert. Honorat demanda à un pêcheur d'Agay de les conduire sur l'île. Il y fonda, sur les conseils de Léonce, un monastère qui acquit très rapidement une grande renommée. Ordonné prêtre par Léonce, il fut, à sa grande surprise, élu évêque d’Arles. Il quitta à regret son île et mourut à Arles en 430.
Après la montée, c'est bien connu, la descente.

Nous profitons du passage au col du Saint Pilon (altitude 281 m) pour faire la photo de groupe.
Après avoir laissé les sentiers caillouteux, nous terminons notre randonnée par une partie de route nous ramenant en bord de mer et à nos véhicules.
Et en prime, un magnifique bouquet de mimosa.
Sur le chemin du retour, nous achevons cette belle journée par le pot de l'amitié dans cette brasserie du Dramont.

Merci à Louis pour cette belle randonnée inédite, créée en dernière minute.
Merci aux photographes présents: Brigitte Ri, Claude, Dominique et Gilbert.
La semaine prochaine:
Jeudi prochain, 23 janvier, au programme,