Les Veyssieres-Malavalettes-G2-900

Aujourd'hui nous sommes dans le "local", à la porte de chez nous, dans cet Esterel dont nous apprécions tant les chemins caillouteux... Jack nous avait invités pour un rendez-vous à l'extrémité de ce quartier nouveau de St Raphaël, les Veyssières.
22 participants pour cette nouvelle aventure que Jack nous présente brièvement : 12.2 km et 355m de dénivelée. Beps sera notre serre-file.

La météo nous garantit une journée sans pluie jusqu'à 16 h.
Pile à 9 h nous attaquons tranquillement la piste direction nord. Jack se fera huer pour un petit détour de 25 m à la première bifurcation.
Revue d'effectifs en image.
Nous sommes dans cette zone de maquis bien caractéristique. En face de nous le Mont Vinaigre.
Un premier petit rayon de soleil éclaire le vallon de la Cabre et la piste Castelli.
Après avoir passé le pont de la Cabre, 1ère photo de groupe.
Jack nous annonce que nous allons commencer à monter en direction du carrefour de la Colle Noire. Le sentier est bien défoncé par endroit.
C'est en fin de montée que nous ferons "la pause banane". Nous y serons rejoints par un petit groupe de vététistes qui feront aussi une pause avec nous.. Que de belles machines !
Nous changeons complètement de direction, plein ouest en direction du Col de l'Essuyadou.
Une suite de petites montées et de petites descentes nous conduit à la Maison forestière de Malavalettes, ou tout du moins ce qu'il en reste. Mais c'est un lieu plein d'histoire comme toutes les maisons forestières.
Les maisons forestières furent un atout majeur dans la renaissance des forêts françaises, plus de 2000 furent construites sur l’ensemble du territoire, en bordure et au centre des massifs, habitées généralement par deux familles, celles du garde forestier responsable d’un secteur et celle d’un cantonnier, tous deux agents des « eaux et forêts » (service d’Etat redéfini en 1966 sous le vocable de l’ONF). Le garde devait veiller à la progression des plantations, surveiller bucheronnage et braconnage, superviser les travaux d’aménagement dont son équipier et voisin le cantonnier était chargé.
Dans l’Estérel, sous l’impulsion de l’inspecteur Auguste Muterse et de ses successeurs, 23 retenues d’eau furent aménagées, 400 km de pistes, chemins et sentes furent tracés et entretenus et le massif se couvrit de la végétation que nous lui connaissons aujourd’hui.
D’après le témoignage de la petite fille d’Auguste Muterse qui partagea ses jeux sur le chemin de l’école avec les enfants des agents forestiers occupant les maisons, Il semble que celles-ci étaient encore toutes utilisées dans les années 1930.
De nos jours seules celles érigées en bordure de massif sont encore occupées par les agents ONF et leur famille : Palayson, la louve, Gratadis, le Dramont et le Trayas. Celle des Trois Termes est louée à un particulier. Celles du Malpey et des Cantonniers accueillent l’été des agents ONF en vacances. Pour le Malpey il existe un projet concret de réhabilitation dans le cadre de la Chartre de l'Esterel. La cantine du Porfait et une partie du Malpey sont louées à des sociétés de chasse. La Duchesse est fermée après avoir été louée de nombreuses années à un particulier. Les Charretiers et Malavalette laissées à l’abandon tombent en ruine. Et Roussiveau, la plus vieille, toujours là, toujours occupée mais par qui ?
En fait la maison forestière de Roussiveau était construite depuis bien longtemps lorsque les autres apparurent, c’est pourquoi elle ne leur ressemble pas. En effet, depuis plusieurs années déjà existait là une bâtisse appartenant avec les prairies environnantes au Seigneur d’Agay. Une ferme bergerie y était installée, d’ailleurs depuis les romains ces terres engraissent moutons et chèvres pour le plus grand plaisir des populations alentour. En 1850, lors du partage domanial et communal un troc avec le Seigneur d’Agay permis à l’Etat de récupérer la bâtisse et ses terres qui faisaient une enclave privée dans la forêt domaniale, en échange le Seigneur d’Agay obtint les deux versants du Rastel éponyme. La ferme réaménagée devint la première maison forestière du massif de l’Estérel. Aujourd’hui elle est louée à une bergère, les moutons sont donc de retour dans l’Estérel, ils entretiennent naturellement prairies et sous bois selon les directives des agents ONF qui veillent encore et toujours à la destinée de la flore et de la faune de notre massif.
Cf : http://www.nature-passions.com/marcher-papoter-le-resume-a115075318.
Tout cela méritait bien une deuxième photo de groupe.
Par un joli sentier bordé d'eucalyptus, nous rejoignons le Col de l'Essuyadou.
Au passage nous découvrirons le Bonnet du Capelan si caractéristique ainsi que, tout au loin, la mer, la baie de Fréjus-St Raphaël.
C'est dans cette zone que nous découvrirons les premières globulaires avec ces fleurs d'un bleu intense.

C'est la pleine saison, nous allons en voir de plus en plus.
De là, une très forte montée jusqu'au carrefour de la Roche Noire. Là encore la piste est sévèrement creusée et nous progressons en file indienne au début.
Notre doyenne en pleine effort.
Et nous arrivons à notre lieu de pique-nique, il est 11 h 45, nous avons bien marché et Jack est en avance sur son timing. Yvette et Jean-Marie se sont installés sur une grosse branche supportée par deux grosses racines. Cinq minutes après leur installation la branche casse et ils se retrouvent par terre. La branche était complètement pourrie…Hélas, pas de photo !



A l'issue du repas, moment historique, photographie des "octos" qui sont au nombre de 7. Ce nombre augmente sans cesse, pourtant ils ne se reproduisent pas ! En fait, il en manque un. Vous le retrouverez dans le G1 à Tanneron.

Avant de reprendre la route Jack fait un petit briefing sur la grande descente que nous allons emprunter. Un ou deux passages sont difficiles et demanderont peut-être une assistance pour certains. Il y veillera personnellement.

Nous rentrons maintenant dans une zone touchée par l'incendie de juillet 2003 qui avait contourné le Bonnet du Capelan.
Les chênes-lièges ont conservé la couleur noire de la combustion de leur liège qui les a protégés. Les arbousiers sont repartis du pied quant aux bruyères elles ont oublié qu'elles ont été complètement brûlées et elles se sont régénérées.
Très beaux points de vue sur l'intérieur du massif et vers la mer.
L'arrière-garde du groupe apparaît dans le virage.
Tout le monde est bien arrivé en bas et nous nous retrouvons sur la grande piste Castelli après avoir traversé la Barban presque à sec.
Jack modifiera un petit peu son parcours en contournant un des étangs. Ceci nous permettra d'admirer ces superbes eucalyptus.
Encore une montée, la dernière, assez raide et avec quelques gouttes de pluie. Puis nous retrouvons la civilisation et nos voitures. Il est 14 h 45.
Jack a organisé le pot sur place avec cidre, jus d'orange et crêpes dentelles.
Il était temps de rentrer, la pluie commence avec une heure d'avance.
Merci Jack pour ce pot et cette belle rando.
Merci aux photographes Nicole B et Jean-Marie.
La semaine prochaine jeudi 7 février 2019