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26 novembre 2020 4 26 /11 /novembre /2020 08:10

2020-11-26 - 2ème Confinement - L'ESTEREL ET SES SOMMETS

 

 

Le relief des montagnes s’explique, au moins en partie par leur histoire géologique. Même s’il est de faible altitude, le massif de l'Esterel est un massif montagneux et son histoire géologique explique ses particularités : sa couleur rouge orangé flamboyante, ses reliefs et ses ravins.

 

 

Avant l'Esterel : l'océan ?

 

L'histoire des continents et des océans à travers les temps géologiques, peut se résumer très succinctement à une succession de cycles de deux périodes :
1- rassemblement des blocs continentaux, puis collision entre eux pour former un supercontinent. Cette période, mettant en jeu des forces de compression, est à l'origine de la formation de dorsale montagneuse.

2- démembrement du supercontinent, dérive des plaques continentales  et création de nouvelle plaque océanique. Cette période met en jeu des forces de décompression, de dilatation et s'accompagne d'un volcanisme important.
Ces mouvements de la croûte sont l’expression en surface de la convection du magma du manteau terrestre.

 

A la fin du Précambrien, vers -700 millions d'année,  l'ensemble des plaques continentales étaient regroupées en un supercontinent, la Rodinia, qui s'étendait de 60° de latitude nord jusqu'au pôle sud. Les mouvements continentaux avant sa formation sont mal connus (on connait peu des 3,5 premiers millions d'années, mais certains parlent de l'existence de supercontinents antérieurs).

 

Un continent et un océan


Après l'océan, un continent ?

 

Il y a 650 millions d'années, La Rodinia se scinde puis se disloque  en plusieurs continents , plus ou moins gros (3 à 8 selon différentes thèses) qui dérivent  jusqu'à un réassemblage (qui dure de -400 à -300 millions d'année) créant au Permien, un nouveau supercontinent, la Pangée avec la génèse des chaines acadienne, calédonienne puis hercynienne. C'est cette dernière qui concerne notre région.

Ces cycles vont se répéter, jusqu'à l'image "actuelle" de nos continents, dont la dérive est mesurée à quelques centimètres, voire 10 à 20, par an à certains endroits.

 

 

Enfin, l'Estérel ?

 

La formation de l'Estérel provient de phénomènes  en relation avec la dislocation de la Pangée.

Au début (-290 millions d’années), apparaissent  des failles de décompression verticales orientées N-S qui sont à l’origine d’effondrements (ex rift ou fossé du Reyran), puis des grandes cassures orientées E-O délimitant de nombreux petits bassins d’effondrement (ex celui de l’Avellan).

Puis ces failles s'ouvrent  et des phénomènes volcaniques se mettent en place. Les laves vont recouvrir le vieux socle hercynien érodé. Des traces de ce dernier, essentiellement sous forme de gneiss, restent visibles localement : ils forment les massifs du Tanneron, des Maures et affleurent sur les sites de Malpasset et du lac de l’Avellan.

 

Carte géologique simplifiée

 

Le volcanisme de l'Esterel peut être caractérisé  en trois phases.

 

Phase 1  : volcanisme effusif

Sous l’effet de forces d’étirement, l’ouverture des failles permet au filon de magma de remonter verticalement par les cheminées ainsi formées  et de s’écouler en surface. Ce volcanisme effusif (dégazage du magma sans explosion de cendres dans l'air) est à l’origine des premières coulées de laves fluides et basiques ((B1(B comme basalte ; 1 comme 1ère coulée, la plus ancienne dans ce type de roche) - (D1 = dolorite, etc). Rapidement les laves  évoluent  vers des laves acides (A) et visqueuses (A1 = rhyolite, gris violacé).

Source internet

Et c'est bien cette continuité de laves acides, phénomène rare, qui est caractéristique de l'Estérel. Les nombreux volcans présents sur le site (200 points d'émission de lave auraient été identifiés) ne prenant pas naissance en même temps, des coulées acides peuvent être émises au même moment  que des coulées basiques. 
Cette première phase, à l’origine du massif de l’Estérel va durer environ 40 millions d’années, les phases d’éruption s’intercalant avec des phases de repos, de fermeture des cheminées (extinction) et d’érosion du relief. Celle ci est  à l’origine de dépôt de sédiments détritiques sur les coulées antérieures, pouvant être remaniés et inclus dans les coulées suivantes . 

Source internet

 

Phase 2  : volcanisme explosif


Cette deuxième grande phase  apparait avec le dégazage des chambres magmatiques et est à l’origine des premières coulées ignimbritiques (pluies de feu) observées en rive gauche du Reyran, à la carrière Abel (coulée A2 rougeâtre) et à la formation des volcans du Mont Vinaigre ou de Maure Vieil : les gaz accumulés explosent en créant une cheminée centrale et  le volcan évolue vers un type strombolien. Le gaz emprisonné dans le magma se libère brutalement et provoque un jaillissement de laves et de cendres :   projection en altitude de panaches d’éléments plus ou moins grossiers et projections latérales sur le flanc du volcan. Les éruptions peuvent alterner phases explosives et phases effusives. 

 

L'Estérel Occidental vu du sommet des 3 Croix du Rocher de Roquebrune

 

Certaines coulées sont très importantes : leurs volumes sont estimés à 60 km³ pour A7, 25 km³ pour A5 et 2,3 km³ pour A2. La rhyolite ignimbritique A7, rouge orangé, formant la plus grande partie des sommets,  s’étend depuis le golfe de la Napoule jusqu’aux gorges de Pennafort, soit sur 30 km, remplissant totalement le fossé permien, avec des épaisseurs variant de 100 à 200 m. 

L'extrémité des coulées donne des formes particulières aux sommets de l'Estérel Occidental, en forme de plateau, contrastant ainsi au profil dentelé de l'Estérel Oriental. 

La Colle du Rouet

 

 

 

 

L'Estérel Oriental vu du sommet des 3 Croix du Rocher de Roquebrune

 

Phase 3  : volcanisme pyromidal

 

Durant la phase terminale le magma pâteux, pauvre en gaz, arrive en surface mais ne peut plus couler. Il forme un dôme de structure verreuse (pyroméride). C'est la dernière coulée (A11) du Mont Vinaigre et de Maure Vieil, datée de - 248 millions d’année. 
A Maure Vieil, le réservoir de magma s’étant vidé, le dôme s’effondre presque totalement sous l’effet de son poids dans la cheminée, formant  le chaudron ou la caldeira. Des parties périphériques du dôme restent en place  au Sommet Pelet et au Rocher des Monges.

Au Mont Vinaigre, la cheminée ne s'est pas vidée et le dôme  a simplement basculé sur son flanc.

 

Les filons d'estérellite (porphyre bleu) ne sont pas liés à la formation volcanique du massif : ils apparaissent beaucoup plus tard, à l’ère tertiaire, il y a environ 61 millions d’années : ce sont des intrusions de magma, qui n’atteindront pas la surface, sous forme d’une série de sills  (filons avec intrusion horizontale entre deux strates horizontales) se répartissant  de part et d’autre d’Aigue Bonne, puis  d’une masse  beaucoup plus importante alignée NO–SE, exploitée dans les carrières du Dramont et encore aujourd'hui aux Grands Caous.

 
L’ère Secondaire, (-251 millions d’années à -65,5 millions d’années), est celle des érosions, qui vont façonner les  reliefs. Tel est le cas du Bonnet du Capelan, ancien petit volcan dont les flancs vont être dégagés, laissant ainsi apparaitre les roches magmatiques solidifiées dans la cheminée (neck volcanique).

Les ères Tertiaire et Quaternaire voient les Alpes se soulever et provoquer le basculement de l’Estérel vers la Méditerranée et donc le changement des écoulements des cours d’eau. Les paysages sont modifiés, les gorges et ravins sont creusés et les débris alimentent les piémonts du massif.

Le Perthus coule au fond de son ravin


Aujourd'hui, les principaux sommets de l'Estérel Oriental s'alignent sur une courbe en fer à cheval.

 

Chaque crête, chaque piton présente une forme particulière. Celle-ci pouvant varier d'un versant à l'autre, quel défi pour les randonneurs  de les reconnaître !

 

Les sommets Ouest

 

L'Aigre

Il apparait comme une petite colline qui s'élève doucement à 450m.

 

Le Mont Vinaigre

C'est le plus haut sommet de l'Estérel, facilement reconnaissable grâce à son sommet bifide; le sommet Est, avec sa plate forme  et son antenne culmine à 614 m  et le Sommet Ouest (612 m) est surmonté d’une tour de guet et d'une antenne. A proximité NO (569 m) une tour hertzienne a également été installée.

Vue de la route des Cols

Mais  auriez vous identifié son flanc NE, que nous a fait découvrir Anne-Marie ?

 

Les sommets du volcan de Maure Vieil

 

Marsaou et Suvières forment la périphérie du volcan et sont caractérisés par l'alignement de "murs" de magma (rhyolite ignimbritique, rouge, orange ou mauve) mis à jour par l'érosion (dykes).

De gauche à droite : les Suvières, Marsaou et le Mont Saint Martin

 Le Marsaou

 S'élevant à 547 m, son érosion a rendu visible  l'alignement  des  montées de magma, formant un dyke (phase effusive; coulée A7).

 

Les Suvières

Deuxième plus haut sommet de l'Estérel (559 m), il est de même nature que le Marsaou.

Vue du flanc Est des Suvières

 

Le Mont Saint Martin

De forme asymétrique caractéristique, il culmine à 287m et cache dans la forêt les restes d'un oppidum. Les géologues caractérisent ses roches de la coulée A5.

 

Le sommet  Pelet

S'élevant à 440, il est constitué par la rhyolite A11. Il est une partie non effondrée du dôme de Maure Vieil.
Cette même roche a également formé des petits édifices volcaniques indépendant les uns des autres, mais pouvant être dits contemporains (Mont Vinaigre,  Collets Redon, la Louve, la Cabre ...). 

Au premier plan, la Maison Forestière des 3 Termes

 

Les Petites et les Grosses Grues

La Grosse  Grue (440 m) est facilement identifiable avec son antenne et la Petite Grue (413 m) la côtoie. Les deux sommets sont constitués de rhyolite A7 et la coulée A5 affleure au flanc sud des Petites grues. 

 

Les sommets côtiers 

 

Ils forment le balcon de l'Estérel, surplombant la corniche d'Or, la renommée du massif.

Le pic de l'Ours

Structuré par deux failles E-O, le pic de l'Ours est un massif de rhyolite A7 qui s'élève à 488m et qui accueille un relais  hertzien.  

 

 

La Dent de l'Ours 

La rhyolite (A5) émerge à 417m, avec sa forme bien identifiable.

 

La Dent de l’Ours en premier plan avec les Suvières, le Marsaou et le Mont Pelet en arrière plan

 

De droite à gauche : Pic de l'Ours, Dent de l'ours, Petite Grue et Grosse Grue

 

Le pic d'Aurelle

Il domine la mer de 323 m et le Trayas

Avec le Pic de l'Ours

 

Le cap Roux 

Dominant la mer à 454 m d'altitude, il offre un panorama à 360 ° filmé lors de la randonnée d'Alain en janvier dernier, et que vous pouvez redécouvrir avec le lien :

https://drive.google.com/file/d/1PG5Qel7qI5wp9k05SpLSptZNu9buQCnH/view?usp=sharing

 

Panorama au Cap Roux

 

Le Cap Roux vu depuis depuis le Saint Pilon

 

Pic de l'Ours (à gauche) et Massif du Cap Roux (à droite)

 

 

Le Saint Pilon

C'est une énorme masse rocheuse qui domine à 442 m. 

En arrière plan gauche, le cap du Dramont

 

Le Rastel d'Agay

Coincé entre deux failles E-O,  il se présente comme une longue barre ( point le plus haut à 287m), formée principalement par la coulée A5, recouverte  ponctuellement à l'ouest par la coulée A7.

 

Les sommets intérieurs 

 

Les Perthus

Les  Perthus sont constitués de formations détritiques correspondant à une "pause" volcanique après la coulée A2, recouverts en grande partie par la coulée de rhyolite A5. 

A droite, le Perthus Occidental (274 m) et à gauche le Perthus Oriental (267m)

 

La barre du Roussiveau

Orientée E-O, elle se détache à proximité NO du Perthus Occidental, à 281m d'altitude.

 

Lors d'une belle journée de 2016, Jean Bo avait mené un grand groupe de randonneurs à Sainte Marguerite. 

 

 La vue sur l'Estérel était superbe. 

Mais quel est le petit sommet asymétrique qui n'est pas décrit, entre les Grosses Grues et les Suvières ? La solution a été donnée supra...

Vous pouvez  aussi donner votre  réponse en laissant un commentaire, comme expliqué par Jean-Marie dans son blog du 5 novembre.... Le gagnant sera tiré au sort...

Merci aux animateurs qui nous font découvrir ce beau massif. Merci à Alain et Jack pour leur aide dans l'identification des vues. Et merci aux photographes qui illustrent nos blogs et qui pourront reconnaitre leurs clichés.

 

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13 novembre 2020 5 13 /11 /novembre /2020 10:31

 2020/11/19-Le Massif des Aravis - 2ème confinement - semaine 3 -

Aujourd'hui je vous propose une balade virtuelle en Haute-Savoie et plus particulièrement au cœur des Aravis où se situent les villages de La Clusaz, Le Grand-Bornand, St Jean de Sixt et Manigod.

La chaîne des Aravis d’environ 25 kms comprenant une vingtaine de sommets est une barrière rocheuse se dressant face au massif du Mont Blanc et culminant  à la pointe Percée, à 2 750 m d’altitude. De nombreux sommets sont visibles depuis le Grand Bornand, sommets qui sont allumés par des guides simultanément le soir du 14 juillet.

Du nord au sud, la tête de la Sallaz, 2 026 m, la pointe d'Areu, 2 478 m, la pointe de Bella Cha, 2 511 m, la pointe Percée, 2 750 m, point culminant de la c haîne, le mont Charvet, 2 538 m, le mont Fleuri, 2 511 m, le Tardevant, 2 501 m, la tête de Paccaly, 2 467 m, la roche Perfia, 2 499 m, La Miaz, 2 336 m, la tête Pelouse, 2 537 m, la Roualle, 2 589 m, la Grande Balmaz, 2 616 m, la pointe des Verres, 2 532 m, les Parrossaz, 2 556 m, l'aiguille de Borderan, 2 492 m.

La chaîne est ici coupée par le col des Aravis (1 486 m) qui relie La Clusaz à Flumet dans le val d'Arly. la pointe de Merdassier, 2 313 m, les pointes de la Blonnière, 2 369 m, l'Étale, 2 484 m, la pointe de Mandallaz, 2 277 m, la tête de l'Aulp, 2 129 m, le mont Charvin, 2 407 m, les aiguilles du Mont, 2 133 m

Le col des Aravis à 1486 m. d’altitude est la frontière entre la Savoie et la Haute-Savoie, reliant La Clusaz à la Giettaz. Au col se trouve une petite chapelle comme vous pourrez en découvrir plus d’une dizaine dans les divers hameaux des villages.

Au-dessus de celle-ci vous pourrez admirer la Porte des Aravis, imposante percée au milieu de la ligne de crête, dont l'aspect pourrait se comparer à un trou dans une dentition. Cette curiosité géologique est associée à la légende de Gargantua, ce sympathique géant de Rabelais qui, outre sa passion pour la bonne chaire, aimait beaucoup voyager.


"Or donc, l'illustre et bon géant Gargantua, badaudant, bavardant, badinant, bafouillant, barbouillant, bambochant, barattant, ballotant, barbotant et regardant les mites voler, s'en vint dans le pays de Savoie, portant sa botte et le nez en l'air, ce qui n'est point recommandé dans ces régions ......
Quand il parvint en un lieu hérissé nommé Aravis, toujours baguenaudant et regardant de tous côtés sauf où il était bon de le faire, il s'en vînt donner en plein du pied droit dans une montagne fort épaisse ; et cependant, tant étaient grandes la farce et puissance du bon géant, ne sy fit à lui-même aucun mal, mais seulement un fort grand trou à travers la dite montagne dont le morceau vola en éclats parmi les airs, et s'alla planter avec un épouvantable fracas et gros tourbillon de poussière à plies de dix lieues vers le sud, dans une terre nommée Beaufortain, où il écrasa, en tombant, trois sauterelles et un rat.
Ce gros morceau de roche y est toujours demeuré depuis, planté tout  droit comme un piquet, et fort inaccessible, auquel les bergers du lieu donnent à présent le nom de Pierre Menta". Rabelais.

Du col vous pourrez admirer au loin le massif du Mont-Blanc et en contrebas le village de La Giettaz.

Au gré des promenades  vous trouverez le long de votre chemin, chapelles, croix, oratoires,.... A chaque édifice ses différentes œuvres à ne pas manquer : statues, vitraux, tableaux, retables...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                        Chapelles des Confins et de la Duche

 

Autrefois les villages étaient particulièrement pauvres. Le climat de la région permettait uniquement des cultures rustiques telles que l'orge et le seigle pour le pain, l'avoine pour les animaux, le lin et le chanvre pour les habits et la pomme de terre pour la consommation personnelle. Les deux ressources principales étaient l'agriculture, avec la fabrication du reblochon, et l'exploitation des forêts et c’est avec l’ouverture du col du col que le mouvement touristique tout d’abord d’été démarra en 1902.

De nos jours le col des Aravis est  bien connu des cyclistes y compris des coureurs du tour de France qui le franchissent très souvent tout comme le col de la Croix Fry qui lui permet de relier Manigod à La Clusaz ainsi que le col de la Colombière au-dessus du Chinaillon. A diverses reprises les coureurs ont fait étape au Grand Bornand.

Dans les vallées on peut voir des fermes parfois très anciennes où dans certaines on fabrique le reblochon.

Le hameau des Alpes, ancienne ferme déplacée a été transformée en musée du ski et du reblochon. Sur le site vous pourrez également visiter d'anciens bâtiments : grenier, four à pain et scierie.

Mais savez-vous d’où vient le mot reblochon. «  Au 13ème siècle, les fermiers du massif des Aravis payaient la location de leur alpage en proportion de la production de lait. Lorsque le propriétaire venait mesurer celle-ci, le fermier pratiquait une traite incomplète. Dès son départ, le fermier reblochait, c'est-à-dire achevait de traire les vaches. Ce lait de seconde traite, plus gras, donnait un fromage onctueux : le Reblochon  qu’il gardait pour lui! Fidèle descendant de cette tradition, le Reblochon fermier est un fromage au lait cru, fabriqué à la main, à la ferme et deux fois par jour après la traite. Le lait provient du seul troupeau de l'exploitation, principalement de la race Abondance. Les Aravis, berceau historique de sa saveur, concentrent l’essentiel de la production. »   Le reblochon a sa fête chaque année en août. Depuis la grande messe en costumes d’époque, jusqu’au repas du soir, de nombreuses animations rythment la journée.

Défilé de troupeaux et de chars, danses folkloriques, traite des vaches et des chèvres, tiercé d’ânes, fabrication traditionnelle du pain dans un four banal à bois, tableaux vivants des métiers d’autrefois et fabrication du reblochon en fin d’après-midi dans un immense chaudron de cuivre.

De nombreuses randonnées de toutes difficultés passent en particulier par le plateau de Beauregard ou par les Confins.

(carte IGN La Clusaz- Le Grand Bornand 3430 ET)

Le plateau de Beauregard ne trahit pas son nom. La vue s’y déploie sur Manigod, la vallée du Fier naissant, le Parmelan, le mont Lachat, la chaîne des Aravis dans son intégralité avec au loin le Mont Blanc...

Le paysage est grandiose depuis la Croix de Colomban où nous avons une vue à 360 °. Droit devant se dresse le mont Charvin à 2 409 mètres d’altitude (randonnée au départ de Manigod).

Sur le plateau se trouvent des troupeaux en estive à la ferme de Lorette.

La flore y est particulièrement riche grâce à ses nombreuses tourbières, gentianes pourpres, orchidées sauvages, lauriers de Saint Antoine, chardons entre autres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En contrebas du plateau au niveau du col de la Croix Fry vous rencontrerez peut-être le chef étoilé Marc Veyrat reconnaissable à son chapeau, propriétaire du restaurant gastronomique " La maison des bois" à la recherche de plantes sauvages pour de nouvelles expériences culinaires.

                                                     photo le champ.ch

A 5 kms du centre de la Clusaz se trouve les Confins, avec sa chapelle et son petit lac avec le départ d’autres randonnées,

en direction du Trou de la Mouche, du lac de Tardevant, du Mont Charvet en passant par le refuge de la Bombardellaz, puis celui de Gramusset, terminus pour nombreux. Le sommet de la Pointe Percée étant réservé aux plus aguerris. Domaine de haute montagne où piolet, corde et crampons sont nécessaires, selon les années des névés pentus pouvant subsister. La vue sur la Pointe Percée, rocher percé juché sur un immense champ de lapiaz, est absolument magnifique.

En dehors de la randonnée visiter le massif des Aravis est possible à pied, à cheval, à velo, à ski à roulettes  et en parapente en été et à ski (piste, randonnée, fond, surf), avec des raquettes, à cheval (ski joering) et parapente en hiver.

De nombreuses autres activités attirent également les visiteurs : escalade, espaces aquatiques (ouvert aussi en hiver à La Clusaz), patinoires (ouverte aussi en été à La Clusaz), tennis, tir à l’arc, équitation, golf, tyroliennes, parc aventure… et plusieurs fois dans l'année vous pourrez lors de fêtes, repas champêtres ou dans la salle des fêtes assister à des spectacles présentés par les différentes troupes folkloriques présentes dans chacun des villages pour le maintien des traditions. Ci-dessous le groupe des plus jeunes de la Clusaz, le groupe "Lou Socali"

Pour les plus aguerris il y a 2 via ferrata : celle  de La Clusaz, ouverte en 1998 a été nommée Yves Pollet-Villard en hommage au grand alpiniste natif de La Clusaz. Elle parcourt la paroi de Borderan tout en dominant la vallée qui mène au célèbre col des Aravis et avec un peu de chance vous croiserez le chemin d'animaux sauvages : chamois, bouquetins, marmottes, grands rapaces... 
          Photo argentique numérisée prise le 1er mai 1999 non loin de la via ferrata du Grand Bornand
La Via Ferrata de La Clusaz est côtée D, c'est à dire difficile tout comme celle du Chinaillon (Grand Bornand) - La Tour du Jalouvre à proximité du col de la Colombière, côtée D à D+.

Les villages et les montagnes alentour ont leur charme également en hiver.

Le ski se développa dans les années 1960 où Guy Perillat, l'enfant du pays, fut Médaillé d'or du Combiné aux Jeux Olympiques de Squaw Valley en 1960. Son palmarès est éloquent : Médaille d'or au Slalom Géant et Médaille d'argent au Slalom aux championnats du monde de Portillo en 1966 – 88 places de 1er en épreuves internationales.

Bien qu'il ne s'agisse pas de ski mais d'alpinisme, un autre champion natif de La Clusaz, Yves Pollet-Villard, Professeur à l'Ecole Nationale de Ski et d'Alpinisme a réalisé de nombreuses expéditions et sauvetages dans le massif du Mont Blanc et dans l'Himalaya : Jannu, Dhaulagiri, Pumori.
Yves Pollet-Villard fut, de plus, maire de La Clusaz de 1959 à 1981.

Et depuis de nombreux champions tant de France que du monde ou olympique font la fierté des villages des Aravis.

Parmi ceux-ci entre autres : Au Grand Bornand - Tessa WORLEY  - Steve MISSILIER (ski alpin) - Jonathan MIDOL - Bastien MIDOL (skicross)  -Nelly MOENNE-LOCCOZ (snowboard cross) - Benjamin DAVIET : 6 fois médaillé aux JO Paralympiques de Sotchi 2014 et de Pyeongchang 2018,

et à la Clusaz – Candide THOVEX(Friride/Freestyle ski de bosse) – Edgar GROSPIRON (ski acrobatique) – Guy PERILLAT (descente) – Loïc COLLOMB-PATON (ski de bosses et halfpipe) – Régine CAVAGNOUD (super G –décédée en 2001 lors d’un entraînement à Innsbruck) - Raphaëlle MONOD SJOSTRÖM (ski acrobatique) – Vincent VITTOZ (ski de fond) .

En espérant que ce survol du massif des Aravis un peu plus côté La Clusaz que je connais mieux vous donnera l’envie à votre tour de venir le découvrir et de goûter à la tartiflette ou à la croziflette (la seule différence c'est le remplacement des pommes de terre par des crozets, petites pâtes de préférence au sarrazin). En attendant de pouvoir se retrouver sur des chemins de randonnée protégez-vous bien !

 

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4 novembre 2020 3 04 /11 /novembre /2020 17:44

 

 

Une bonne nouvelle pour ce deuxième blog du deuxième confinement : un nouvel animateur prend la plume, après Jean Ma. C'est Alain, qui va nous parler de ses passions, la randonnée et la peinture, au travers d’une reconnaissance. Merci Alain pour cette belle entreprise.

 

VAUVENARGUES ET LA MONTAGNE SAINTE VICTOIRE :
La randonnée à la rencontre de l'art 

 

 

Dès le début de l’année prochaine et si les conditions sanitaires le permettent, je mettrais au programme du Cercle de Boulouris, cette magnifique randonnée G1 et une version adaptée, pour nos amis du G2.

Je ne peux pas parler de la Sainte Victoire sans parler de Paul Cézanne et, je ne peux pas parler de Vauvenargues sans parler de Picasso.
Tels seront donc mes propos dans ce blog.

 

Chapitre 1 - La Reconnaissance

 

En avant-première, découvrez maintenant la reconnaissance de cette randonnée faite avec Claude, Nadine et Jack, sur un circuit de 15 kms pour 750 m de dénivelée, au départ du charmant village de Vauvenargues.

 

 

Il fait frisquet (-1 degré), ce samedi 17 octobre 2020, sur le parking de Vauvenargues, face au Château de Vauvenargues, propriété de la famille de Picasso, perché sur un monumental rocher baptisé la tête du Marquis ...

Luc de Clapiers, Marquis de Vauvenargues, y vécut ses derniers jours, en 1747, après une carrière littéraire trop vite interrompue par une mort due aux séquelles d'une blessure de guerre. Ami de Voltaire, ce jeune homme d'une modeste famille noble aixoise, respecté pour sa noblesse de cœur et son courage, aura marqué ses contemporains par la justesse de ses cinglantes analyses du comportement humain, telles "les hommes ont de grandes prétentions et de petits projets" ou encore "on promet beaucoup pour se dispenser de donner peu"...
Beaucoup plus tard, Pablo Picasso, créateur génial et acharné, acheta en 1958 le superbe château qui, par le passé, avait été tour à tour propriété d'Hugues des Baux qui en fit don au Roy René avant qu'il ne devînt l'un des nombreux biens des puissants Comtes de Provence
.

La randonnée se présente en quatre parties, la montée aux crêtes de la Sainte Victoire par le sentier des Plaideurs, la balade en sommet jusqu’à la Croix de Provence, la redescente par le chemin des Venturiers et le retour vers Vauvenargues.

Le sentier des Plaideurs, qui  permet d'atteindre la crête de la montagne par la face Nord, traverse des milieux naturels variés (bois, garrigue, landes, pelouses de crêtes). Les habitants de Puyloubier utilisaient déjà cet itinéraire, au XVIIIe siècle, pour se rendre chez le Juge de Paix qui siégeait à Vauvenargues ! Les deux tiers du trajet se font donc en sous-bois, ce qui rend la montée particulièrement agréable ; mais, sur certains secteurs rocailleux, il y a quelques endroits escarpés qui méritent un peu d'attention.

Très rapidement on s'élève dans la forêt et, en se retournant, on découvre alors le village de Vauvenargues dans le fond de la vallée et sur la gauche, le lac du Bimont.

A l'arrivée au Col de Suberoque, après presque deux heures de montée, les vues sont superbes et  vertigineuses sur le côté Sud, abrupt : devant nous se dresse le Bau des Vespres (1010 m), plus haut sommet de la Sainte-Victoire avec le Pic des Mouches (1011m) situé derrière nous à l’Est.

Le bau des Vespres
Le pic des Mouches
Grâce au zoom, les sommets enneigés apparaissent!

En contre bas nous observons la barre circulaire du Cengle.

Nous  nous dirigeons plein Ouest, vers la Croix de Provence en suivant le GR9 qui se rapproche plus ou moins du bord des crêtes, en les contournant, avec des montées, des descentes et des cailloux. C'est la traversée du plan de la Crau parsemé de buis, avec ses lapiaz fissurés pas très agréables.

Le temps est idéal pour les nombreux parapentistes qui colorent un superbe ciel bleu.

On arrive alors à un cairn permettant de repérer le sentier du pas du Clapier réservé aux randonneurs qui n’ont pas le vertige !

Nous choisissons un promontoire proche du sommet du Signal pour notre pause pique-nique et admirons tous les massifs alentours, au Nord le mont Ventoux et les premiers sommets des Alpes avec le Massif des Ecrins, au Sud la Sainte Baume, le Mont Aurélien, le massif de l’Etoile …

 

Peu avant d'arriver à la Croix de Provence, nous découvrons un tunnel qui semble avoir été creusé sous cette Croix. En fait il ne s'agit que du Garagaï ... le départ (ou l’arrivée) de 2 sentiers (difficile et très difficile avec équipement obligatoire). Là encore, ce n’est pas pour nous !

 

 

 

Nous sommes à la Croix de Provence.

En se retournant, au pied de la Croix, d'un coup d'œil, on mesure le long chemin parcouru sur la crête qui nous a offert de si beaux panoramas !

 

 

 

Il ne nous reste plus qu'à faire une petite halte au Prieuré avant de redescendre, vers la droite en suivant le GR 9, par le chemin des Venturiers  jusqu'à une barrière, aux Cabassols.

Ce sentier très agréable, sans difficulté, bien bordé par des murets de pierre se transforme en piste nivelée et partiellement bétonnée jusqu’à la barrière.

Une dernière vue sur la Croix et le Prieuré

 

La dernière partie de notre retour passe par un petit sentier bucolique, à proximité d’un champ de lavande, qui longe un ru à sec et remonte jusqu’à un portail ouvert, à proximité des terrains de tennis, jusqu'au centre de Vauvenargues.

Nous admirons une nouvelle fois, avec une belle lumière de fin d’après-midi, toute cette face nord de la Sainte Victoire.

 

Nous rejoignons le parking, heureux de cette belle journée.

 

En souvenir une photo que j’ai prise le 2 mars 2017, lors de la randonnée de Jean-Louis à la Croix de Provence par le sentier Imoucha au départ du lac du Bimont.

 

 

 

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On ne peut pas crapahuter sur la Sainte Victoire sans évoquer les chefs d’œuvres de Cézanne et ceux de Picasso à Vauvenargues.

Chapitre 2- L'obsession de Paul Cézanne pour la Sainte-Victoire.

 

Auto-portrait

C’est essentiellement dans la dernière partie de sa vie, entre 1882 et 1906 (année de sa mort) que Paul Cézanne se prit de passion pour la montagne Sainte-Victoire.

Durant cette période, le massif rocailleux servit de fil rouge à sa peinture.

Aix-en-Provence, la ville-musée, la cité comtale, ne l'intéresse pas. C'est vers la nature qu'il s'évade, comme pendant ses années collège où avec ses Inséparables, quand le temps ne leur était pas mesuré, ils s'aventuraient sur les contreforts de la Sainte-Victoire.

 "Longtemps je suis resté sans pouvoir, sans savoir peindre la Sainte-Victoire" écrivait-il, "parce que je l’imaginais l’ombre concave, comme les autres qui ne regardent pas, tandis que, tenez, regardez, elle est convexe, elle fuit de son centre. Au lieu de se tasser, elle s’évapore, se fluidise. Elle participe toute bleutée à la respiration ambiante de l’air."
 

 

La Sainte Victoire vue du secteur de Gardanne
La Sainte Victoire et le viaduc de l'Arc

 

Il place la Sainte Victoire d'abord à l'arrière-plan de ses tableaux, comme si elle l'intimidait. Puis, il s'en rapproche, l'apprivoise et finit par la placer au centre de ses toiles.

Grâce à elle, sa façon de peindre évolue, les formes se simplifient, ce qu'il dessinait autrefois avec précision devient suggéré par son pinceau.

 

Le face à face entre la Sainte Victoire et sa palette se métamorphose en épopée sublime. Pour capter sa lumière sans cesse changeante, sa palette de couleurs infinie allant de l'ocre au bleu ciel, il l'a représenté sur 87 tableaux, 44 huiles et 43 aquarelles.

 

S'aventurant sans cesse sur les chemins, principalement celui des Venturiers au Prieuré du sommet, comme nous l’avons fait ce jour, Paul Cézanne écrira "Là, je suis bien, je vois clair, il y a de l'air".

Il révolutionne la peinture et préfigure l'Art abstrait. Entre la Sainte-Victoire peinte en 1887 et celle réalisée vingt ans plus tard, il y a des années de recherche autour des volumes, de la lumière. Ce qui était dessiné avec une certaine précision devient suggéré par le pinceau de l’artiste qui voulait rendre l’émotion de la lumière.

Paul Cézanne - Montagne Sainte-Victoire (1887) - Courtauld Institute of Art - Londres

 

 

Paul Cézanne - Sainte-Victoire vue des Lauves (1904-1906) - Kunstmuseum Bâle

 

Paul Cézanne - Sainte Victoire (1905)  Zurich

 

Notons que Cézanne a toujours peint la Sainte-Victoire depuis l'ouest, à l'exception des toiles de Gardanne au sud. Ainsi ses toiles nous montrent toujours sur la gauche la crête de Costes Chaudes, puis la pointe de la Croix de Provence (qu'il n'a jamais représentée !) et le Signal, de forme étonnamment arrondie à sa droite et plus ou moins écarté suivant l'angle où on se trouve, avec sur le bas à droite l'oppidum de Saint-Antonin. Le 15 octobre 1906, il est surpris par un orage violent alors qu'il est en train de peindre. Continuant son œuvre sous la pluie, il fait une syncope et mourra d'une pneumonie, huit jours plus tard à 67 ans, au pied de son adorée Montagne. Une fin comme il l'avait imaginé, puisqu'il souhaitait mourir en peignant. Deux destins liés qui se sont mutuellement enrichis dans cet affrontement. Elle est devenue ce qu'il lui a confié. Une place pour l'éternel, Cézanne et Sainte-Victoire unis.

 

Chapitre 3 - Vauvenargues et Pablo Picasso

 

Auto-portrait
Pablo Picasso en 1962

Pablo Ruiz Picasso, né à Malaga, en Espagne, le 25 octobre 1881 est mort le 8 avril 1973, à l’âge de 91 ans, à Mougins. Il a produit près de 50 000 œuvres dont 1 885 tableaux, 1 228 sculptures, 2 880 céramiques, 7 089 dessins, 342 tapisseries, 150 carnets de croquis et 30 000 estampes…

Considéré comme un des plus grands peintres de l'histoire, Pablo Picasso a laissé multitude de chefs d'œuvres  dont ceux de Vauvenargues.

Alors qu'il vit dans sa villa «La Californie» de Cannes sur la Côte d'Azur, avec vue panoramique sur la baie de Cannes, Pablo Picasso a un coup de cœur pour ce château de Vauvenargues, qu'il achète en septembre 1958, avec 1 110 hectares de la montagne Sainte-Victoire (tout le versant nord) voisin de hauts lieux d'inspirations de la vie et œuvres de Paul Cézanne.

Il y installe entre 1959 et 1962, son atelier d'artiste, avec sa muse des lieux et dernière épouse Jacqueline Picasso, et son importante collection d'art personnelle (des Cézanne, Matisse, Renoir, Degas, Miró, Modigliani, Vuillard, Le Nain...).

 

On s'est éloigné des mondanités cannoises. On déballe. On est heureux. On le sera tout le temps, finalement assez court, que durera cette nouvelle vie avec Jacqueline. Car il ne s'agit pas d'un simple séjour mais d'une installation que le couple veut définitif.

 

 

En juin 1961, c'est la peur de la maladie qui contraindra le peintre à se rapprocher des médecins de la Côte d'Azur en allant habiter à Mougins.

Les paysages de la Sainte Victoire lui rappellent des souvenirs nostalgiques de son Espagne andalouse natale qui lui inspire une série d'œuvres peintes à Vauvenargues.

 

 

 

 

 

Picasso est très influencé par l'œuvre artistique locale de Cézanne, qu'il considère comme son maître.

Il cite à son ami Brassaï « Il était notre père à tous », et « J'habite chez Cézanne ».

Lorsque Picasso téléphone à son marchand d'art Daniel-Henry Kahnweiler en lui disant « J'ai acheté la Sainte-Victoire de Cézanne. », celui-ci lui demande laquelle, pensant à un tableau, « L’originale » lui répond Picasso.

A 80 ans, il dédie le domaine à sa jeune épouse Jacqueline, en peignant le portrait Jacqueline de Vauvenargues, nouvelle maîtresse des lieux.

C’est d’abord un énorme buffet noir acheté par le peintre qui va devenir un élément essentiel de cet univers de Vauvenargues, pas moins de sept versions, dont de grands formats. "Une cochonnerie Henri II, rien de plus. Mais comme c’est beau !" dira Picasso. Ce buffet est encore en place dans le château. Les tableaux qu’il peint durant cette période sont empreints de la nostalgie de son pays. Les rouges, les jaunes, les verts, couleurs caractéristiques de l’Espagne, dominent ses toiles, notamment la série des natures mortes avec pour objet principal une mandoline achetée à Arles puis son interprétation du Déjeuner sur l’herbe de Edouard Manet.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est sur la terrasse au pied de l’escalier principal du château de Vauvenargues, que reposent Pablo Picasso, décédé en 1973 et Jacqueline Picasso qui s’est suicidée en 1986.
Actuellement propriété de Catherine Hutin-Blay, fille de Jacqueline, héritière de Picasso, le château n’est plus visitable.

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Merci à Claude, qui a monté le  blog de cette belle randonnée, comme je les aime et comme j’aime à vous les faire partager.

 

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