2024-03-14-884-Mouans-Sartoux-Le Grand tour de la forêt-G2
Il est 9H30 lorsque nous nous regroupons sur le parking de l'école François Jacob, sur la commune de Mouans-Sartoux. Il fait 12 degrés mais nous n'avons pas très chaud. Joël lance comme une boutade que c'est probablement l'altitude (101 mètres) qui provoque cette sensation, et la forte humidité ambiante.
Il nous présente le programme :"Randonnée en partie en forêt avec points de vue sur les montagnes du pays grassois et sur la côte, et les hauteurs de Mouans-Sartoux depuis le point de vue du Grand Jas. Possibilité de nombreuses fleurs le long du parcours.
C'est une randonnée classée moyen x de 8,9 km pour une Dh de 225 m, mais du fait de petites modifications liées à la présence de travaux à proximité du départ et à l'impossibilité de traverser à gué le cours de la Mourachonne, les données sont légèrement rectifiées : 9,5 km pour une Dh de 220 m.
Difficultés : une petite descente vers la fin du parcours.
Nous sommes 28. Jean Ma sera notre serre-file.
Nous partons sous un ciel voilé et entamons immédiatement un sentier en montée en suivant un balisage bleu. Il bifurquera à droite et deviendra très étroit et fortement encombré de broussailles.
Mais nous déboucherons rapidement sur une piste large à travers la forêt de Mouans-Sartoux.
Un court arrêt après la montée,
et c'est reparti pour une alternance de montées et de descentes
sur des sentiers,
ou de larges pistes, avec, on le voit, un ciel qui s'éclaircit progressivement.
Nouvel arrêt, pour se désaltérer, à hauteur du Parc d'Activités de l'Argile.
Nous poursuivons sur une très belle piste en contrebas du Plan Sarrain.
De nouveau un sentier en montée, celui-ci bordé d'aubépines,
et un nouvel arrêt pour souffler, en même temps nous sommes en G2...
Le paysage change à nouveau quand nous rejoignons la piste forestière des Maures. C'est dans ce secteur que nous ferons la rencontre d'une promeneuse occupée à cueillir des "pieds bleus", un champignon tardif, très comestible, qui pousse dès octobre et jusqu'à la fin de l'hiver dans les bois de feuillus et de conifères.
La piste s'élargit encore,
mais nous la quittons rapidement pour prendre un sentier sur notre gauche, en direction de Pégomas.
Nous approchons du Grand Jas,
où nous ferons la pause banane,
en profitant de belles vues sur Pégomas, vers le nord en direction de Grasse, du sommet de l'Audibergue et des plateaux de Caussol et de Callern jusqu'au Mont Lachens,
et, vers le sud, jusqu'à Mandelieu au bout de la Vallée de la Siagne, sous un ciel qui se couvre.
Pendant cette pause, et immédiatement après avoir quitté le Grand Jas,
nous ferons quelques rencontres, en relation avec le centre équestre que nous avions longé quelques minutes plus tôt.
C'est reparti à travers les mimosas, dont la plupart sont à la fin de leur floraison à cet endroit,
mais il ne faut pas se laisser distraire et choisir les bonnes pierres ou les branches posées au sol pour franchir les nombreuses flaques qui se sont formées à la suite des récentes précipitations.
Le sentier en descente
nous offre à nouveau de beaux panoramas en direction de Grasse et des sommets enneigés au-delà.
Quelques passages délicats sur ce sentier raviné que nous suivrons d'abord en descente, puis en montée,
jusqu'à rejoindre la D 209,
que nous emprunterons avec beaucoup de prudence sur une courte distance.
Nous surplomberons le cours de la Mourachonne, avant de bifurquer à droite après le pont sur la piste du Tabourg,
puis de suivre un sentier en montée sur la gauche qui nous conduira dans un secteur spécialement fleuri où nous pourrons admirer des jonquilles,
de belles anémones rouges, dites anémones couronnées,
et de nombreux parterres d'anémones de jardin.
Quelques montées plus tard
nous amorçons la descente en passant à proximité de ce curieux monument dédié à la Vierge
pour rejoindre la piste forestière des Aspres, une piste confortable.
Il est réconfortant de constater que l'eau a regagné le lit des ruisseaux.
Nous approchons de l'endroit choisi par Joël
pour notre pause pique-nique.
qui sera suivi de la photo de groupe.
Nous reprenons la piste forestière des Aspres pendant quelques minutes,
avant de suivre la piste des Canebiers en direction de la Mourachonne. Une courte pause, le temps pour Joël de nous renseigner sur ce qu'évoque le nom de cette piste.
D'origine provençale le mot "canebiers" désigne les vendeurs de chanvre.
A titre d'exemple la Canebière, célèbre avenue marseillaise, était, à une époque très reculée, un marché de chanvre.
La culture du chanvre était répandue en Provence : "Souvent constituée de petites surfaces cultivées, proches des maisons, la chènevière, champ où l'on fait pousser du chanvre, demandait une surveillance constante pour conserver les graines convoitées par les oiseaux, tâche que l'on confiait aux enfants...et aux épouvantails de chènevière". Pratiquée dans la région de Mouans-Sartoux, elle était pour l'essentiel destinée à la fabrication de toile et de cordages pour les navires.
La descente, qui se poursuit, nous conduit vers le sentier botanique, que nous allons emprunter pour rejoindre le cours de la Mourachonne, une petite rivière de 14 km qui prend sa source sur la commune de Grasse et se jette dans la Siagne sur la commune de Pégomas.
De loin en loin des panneaux d'information renseignent sur la végétation présente : nom, hauteur, longévité, caractéristiques principales, usages possibles comme bois de chauffage, ébénisterie, etc., notamment pour les arbres qui peuplent cette forêt : pistachier, pin d'Alep, chêne vert, ou les arbrisseaux : salsepareille, filaire à feuilles étroites, genet d'Espagne, etc.
Nous atteignons le cours de la Mourachonne, bien en eau après les pluies récentes.
Il ne nous sera pas possible de traverser, la passerelle qui enjambait la rivière pour rejoindre les jardins familiaux, ayant été emportée lors des intempéries de fin 2019.
Nous suivrons donc la berge
jusqu'au barrage et au débouché du canal qui surplombe la rivière : " l'eau de la Mourachonne était déjà canalisée au XVI ème siècle. A l'origine, les canalisations alimentaient deux moulins situés dans la plaine des Canebiers. Plus tard, les canaux d'irrigation ont servi à arroser les cultures de chanvre et de cresson. Aujourd'hui il faut les entretenir pour garder une trace du passé".
Avant d'arriver au pont et d'emprunter le chemin des Plaines qui nous ramènera vers nos véhicules, nous aurons pu apercevoir les ruines d'une ancienne bâtisse agricole :
"Sur les parcelles alentours on cultivait la vigne, le blé et les lentilles en rotation. Une association vertueuse : les lentilles, de la famille des légumineuses, vivent en symbiose avec des bactéries capables de fixer l'azote de l'air pour le rendre disponible dans le sol. L'azote est indispensable à la croissance des plantes. Il profitera au blé à venir ! "
Compte tenu des difficultés de parking dans le centre de Mouans-Sartoux, c'est sur le chemin du retour, au restaurant-bar les Trois Brasseurs, que nous prendrons le pot de l'amitié.
Un grand merci à Joël pour cette belle randonnée présentant une grande variété de terrains, de végétation et de paysages, qui a bénéficié d'une météo plutôt favorable.
Merci également à Jean-Ma notre serre-file.
La semaine prochaine :
Lundi 18 mars :
GL1-186-La Flûte par Denis
GL2-277-Maubois par Patrick
Jeudi 21 mars :
G1-844-Plan Pinet par Anne-Marie
G2-728-Flayosc par Denis