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16 octobre 2022 7 16 /10 /octobre /2022 08:50

 

2022-10-13-585-Bargème-Le long de l'Artuby-G2

 

 

Depuis le parking de Bargème, situé au pied du village, à une altitude de 1060 m, on a une vue superbe sur les montagnes alentour, et sur les ruines du Château des Pontevès en surplomb.

Du soleil, quelques nuages, une légère brume au fond de la vallée : il fait un peu frais, de l'ordre de 12 degrés, mais la journée s'annonce très belle.

Joël présente le programme : "nous suivrons le tracé légèrement modifié d'une randonnée créée par Bruno mais jamais réalisée. Très belle randonnée de 12 km et de 390 m de dénivelé, classée moyen x, qui part du plus haut village du Var pour suivre l'Artuby, rivière de montagne, avec ses gués, son pont antique et ses vestiges historiques ; des vues magnifiques avant de terminer par la découverte du village et de son château. Une petite descente le matin et une douce montée de 2,5 km en fin de parcours ".

 

 

Bernard, notre serre-file, annonce le résultat du comptage : nous sommes 19.

Dès le départ nous avons un aperçu de la beauté et de la variété du paysage environnant.

 

 

 

 

Nous empruntons une petite route sur quelques centaines de mètres,

 

 

 

avant de nous engager sur un sentier en montée sur la gauche.

Nous ne nous lassons pas d'admirer le paysage sublimé par les couleurs d'automne. 

 

 

 

La petite descente annoncée par Joël compte tout de même quelques épisodes de montée mais la fraicheur du matin les rend agréables : mise en jambes parfaite.

 

 

 

Une courte halte pour la pause banane.

 

 

Nous reprenons notre route en suivant un large chemin pierreux,

 

 

qui nous conduit vers la forêt. Progressivement, la piste que nous suivions fait place à un étroit sentier qui se fraye un chemin entre les buissons, l'occasion d'admirer les toiles d'araignée mises en valeur par la rosée matinale,

 

 

puis serpente entre les pins.

 

 

 

La descente offre de belles vues sur les monts environnants.

 

 

Le sentier est confortable et propice à la convivialité. 

 

 

Nous atteignons bientôt le premier gué sur l'Artuby. Le niveau de l'eau est faible. Pas de gros problèmes pour le franchir. Et Joël est là pour assurer les passages un peu délicats.

 

 

 

Ce premier gué marque la fin de la descente. Le paysage change complètement au niveau des Gabres et du Castellas.

 

 

 

Il nous donne envie de faire nos premières photos de groupe, avec en toile de fond le petit hameau du Plan d'Anelle.

 

 

 

Nous ferons un petit détour pour le traverser en passant devant La Chapelle Saint-Joseph et son joli clocheton. 

 

 

Le hameau est désert à cette époque mais bien restauré et entretenu. Le site est magnifique.

 

 

Joël nous propose de faire notre pause pique-nique dans une clairière au bord de l'Artuby : un moment de repos et de calme apprécié par tous.

 

 

 

 

En longeant le cours de l'Artuby nous atteignons le Pont de la Serre. Joël nous livre quelques informations sur cet ouvrage particulier. "Le pont actuel date de 1735. En enjambant l'Artuby, il permet de rejoindre Bargème, de l'autre côté de la montagne de Brouïs. Sa forme en dos d'âne, à une seule arche, et l'étroitesse de la voie sont caractéristiques des ponts d'intérêt local, reprenant les anciens chemins muletiers de la région.

Il permettait à l'ancienne route royale Draguignan-Castellane de franchir la rivière et desservait aussi l'ancien village de la Martre alors implanté au flanc de la colline.

La Serre, passage étroit entre deux vallées, évoque l'implantation géographique du pont, mais les habitants de la Martre l'appellent plus volontiers le pont de Madame, en souvenir d'Hélène Isard de la Martre, qui finança sa construction".

 

 

Nous ne profitons pas du pont pour traverser l'Artuby et continuons à longer son cours pendant quelques dizaines de mètres jusqu'au site d'une ancienne scierie.

 

 

"Les débuts du fonctionnement de la scierie de la Martre se situeraient vers la fin du XVIème siècle. Un canal de 290 m de long alimentait la scierie en eau, la propulsion se faisant essentiellement à l'origine grâce au charbon issu de la combustion du bois prélevé dans la forêt de Brouis, plusieurs charbonnières fonctionnant près de la scierie.

A priori la scierie a connu un essor important au XIXème siècle avant de réduire son activité après la deuxième guerre mondiale.

Les archives laissent également supposer la présence d'un moulin sur ce site".

Vestiges de charbonnière sur cette photo, et sur la gauche, non visibles ici, les ruines de la scierie.

 

 

Nous approchons rapidement du second gué. Chacun choisit sa voie pour le passer, mais encore une fois le niveau de l'eau permet de franchir la rivière sans trop de difficultés.

 

 

 

Nous poursuivons notre chemin dans la forêt .

 

 

 

Les conditions sont favorables pour la cueillette des champignons. Nous croiserons quelques amateurs aux paniers bien remplis, essentiellement de lactaires sanguins, non spécialement prisés des connaisseurs, mais appréciés semble-t-il par les provençaux.

 

 

Attention, comme on le sait, tous les champignons ne sont pas bons à cueillir. Quelques randonneurs éclairés dans le groupe auront vite identifié l'amanite tue-mouches" ou "fausse oronge", toxique et psychotrope.

 

 

Le plus dur reste à faire. Les montées annoncées se succèdent, avec des pentes plus ou moins prononcées pendant plus de 2,5 km.

 

 

laissant à admirer des paysages variés. Ici la barre rocheuse permet à chacun de donner libre cours à son imagination. La plupart identifieront au centre de la photo le visage d'un ancêtre éloigné.

 

 

Et à nouveau de magnifiques vues sur les montagnes boisées, sous un ciel moutonneux.

 

 

 

Au bout de cette longue montée nous débouchons sur le château des Pontevès. Il domine le village millénaire de Bargème, un des plus beaux villages de France.

Il est en cours de restauration.
 

 

 

Joël prendra quelques minutes pour nous conter l'histoire sanglante de la famille Pontevès qui a fait ériger ce château féodal au XIIIème siècle et en est restée propriétaire au fil des siècles, librement résumée comme suit par les auteurs du blog :  

"Appartenant à la famille de Pontevès depuis 1220 la seigneurie de Bargème est rattachée en 1342 à la viguerie de Castellane. Pendant les guerres de religion (1505-1579) le seigneur des lieux, Jean-Baptiste de Pontevès, un vieillard tyrannique n'hésitant pas à s'approprier les biens de ses sujets , est en procès avec les habitants de Callas. Craignant un jugement en sa défaveur il organise le pillage du bourg de Callas et fait rançonner ou tuer plusieurs de ses habitants pour obtenir un accord reconnaissant comme légitimes ses spoliations.

Dans les mois qui suivirent les habitants de Callas firent assassiner Jean-Baptiste de Pontevès, puis ses deux fils, et quelques années plus tard, deux de ses descendants. 

L'entreprise de démolition du château est commencée à cette époque, puis la justice par le truchement du Parlement du Dauphiné sanctionne les auteurs des crimes et la commune de Callas..."

Pour en savoir plus : "https://www.jaimemonpatrimoine.fr" ou encore "Bargème, rubrique histoire, sur wikipedia".

 

 

Nous traverserons ensuite les ruelles étroites de ce beau village pour rejoindre le parking en contrebas, après avoir accompli de l'ordre de 14 km pour un dénivelé légèrement supérieur à 400 m.

Il y avait beaucoup de monde ce jeudi dans Bargème en raison des funérailles d'un habitant du village. C'est à Comps-sur-Artuby que nous nous sommes finalement retrouvés pour boire le verre de l'amitié et remercier Joël pour cette magnifique randonnée. 

 

 

(Merci à Bernard notre serre-file - les photos sont de Jean Bo, Claudette et Jacques).

 

La semaine prochaine :

G1 : Cogolin-Val-d'Astier-837 par Denis

G2 : De Colle Douce au Col de l'Essuyadou-894-2 par Jean Ma

 

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14 octobre 2022 5 14 /10 /octobre /2022 14:23

2022-10-13 : 694 Les Calanques de Cassis G1

 

Ce matin nous ferons une randonnée inédite dans les calanques de Cassis. Animée par Patrick et on peut dire qu'il a un succès fou… car nous sommes 27 randonneurs ce matin à vouloir découvrir le massif des Calanques pour lequel on en dénombre pas moins de 27 aussi…

La température clémente de 17° au départ du parking est idéale pour cette randonnée G1 très prometteuse.

 

 

Avec une belle montée au début suivie d'une descente un peu technique.

 

Le mot calanque ou calanco en provençal, désigne une vallée creusée par une rivière et récupérée par la mer.

Les calanques sont constituées d'une succession d'anses et de criques s'étendant sur plus de 20 kms de cotes.

Suivez cette magnifique journée qui nous à conduit de la calanque de Port-Miou à la calanque de l'oule pour revenir par un chemin en intérieur.

Nous commençons en direction de la Calanque de Port-Miou signifiant "meilleur port" en Provençal.

Echancrure de 1,4 kms m de long, elle est la calanque la plus orientale et la plus profonde entre Marseille et Cassis.

De tout temps les marins ont pu y mouiller et s'y mettre à l'abri des tempêtes. Enserrée entre le cap Cable à l'est et le cap Cacaù à l'ouest, elle est naturellement protégée du redoutable mistral et du vent d'est.

C'est la seule calanque qui se trouve sur la commune de Cassis, et semblable à un fjord provençal. Elle comprend plusieurs sources d'eau douce plongeant dans une eau turquoise, le tout entouré d'une belle pinède.

Cette ancienne carrière de calcaire exploitée de 1901 à 1982 est séparée de la rade de Cassis par une presqu'ile.

Laissons le port pour admirer devant nous,

La partie sauvage de la calanque.

La poursuite du chemin se fait le long de la calanque.

Apercevez vous le phare balise de la Cassidaigne ? 

Ce phare construit en 1859 d'une hauteur de 23m est situé à 7,5 kms au large des côtes.

 

Aperçu sur la mer au bout de calanque de Port-Miou.

Le sentier est étroit et s'élève doucement le long du littoral.

Nous ne nous lassons pas des vues plongeantes sur la mer.

Descente vers la calanque de Port Pin.

Il faut regarder où l'on met ses pieds,

la roche est glissante, polie suite aux nombreux passages de randonneurs.

La calanque de Port Pin dessinant une large échancrure dans la côte, elle est la plus petite des calanques et la plus intime. 

Etroite et profonde elle serpente dans la roches avec ses eaux cristallines reflétant le bleu du ciel et le vert de la foret.

Celle-ci doit sont nom aux pins d'Alep très présent dans le massif des calanques.

Savez vous qu'en 1970, cette Calanque a servi de lieu de tournage au film "Borsalino" avec Alain Delon et Jean-Paul Belmondo?

Au pied de cette roche calcaire dite "pierre de Cassis" aux couleurs beige clair, nous choisissons de faire notre photo de groupe.

Panorama sur la calanque de Port Pin.

L'itinéraire enchaine descentes et montées jusqu'à la pointe d'En Vau.

Point de vue typique sur les calanques avec pins et eau turquoise.

Depuis un belvédère une vue magnifique s'offre à nous sur la calanque d'En Vau.

La Calanque d'en Vau, calanque estuaire installée au bout d'une vallée de 2,5kms.

Plus on avance dans la calanque vers le large, plus la vallée rétrécit entre deux falaises pour finir par devenir un étroit petit canyon.

Mais il va falloir y arriver et nous devrons replier nos bâtons pour être plus à l'aise et effectuer cette belle descente.

Aperçu au large sur les iles de Riou, Plane et Jarre.

Alors prêts pour la descente abrupte au milieu des pierres ?

Car ce n'est que le début,

Et tous les moyens sont bons!

Non je ne sauterai pas !

Ce n'est pas fini,

Restons bien concentrés,

Et on les aimes nos arbres 

Mais qu'elles sont hautes ces marches!

Enfin nous voilà arrivés après la traversée d'un petit pierrier, sans chute ou presque

Le chemin est bordé par les falaises, encore un petit effort avant l'arrivée à En-Vau.

La Calanque d'En Vau signifiant "dans le Val",

Entourée de falaises vertigineuses, hérissée d'aiguilles  dont le pittoresque "Doigt de Dieu" (à gauche),

Sa petite plage de galets et son eau cristalline qui en a tentée certains

Et là aussi, cette calanque à servi de cadre au film "Fantômas" en 1964 avec Louis de Funes et Jean Marais, et oui ce n'est pas d'hier…

Il est 12h et assis face à ce cadre idyllique nous faisons notre pause banane.

Nous en avons bien profité, maintenant il faut repartir et laisser ce petit paradis pour continuer notre chemin vers le col de l'oule.

Au loin l'archipel de Riou.

Du col de l'Oule, nous nous attardons devant les îles au loin.

Un peu plus loin sur le belvédère le point de vue est exceptionnel,

Et l'endroit idéal pour y faire notre pause repas.

14h15, nous repartons sur un large sentier pierreux entouré de pins .

et de végétation méditerranéenne.

Nous continuerons toujours à descendre en longeant la mer avec devant nous les falaises de Soubeyranes.

Nous voici à la fin de cette superbe journée et nous faisons de nouveau une ultime photo de groupe. 

Nous sommes arrivés tous très satisfaits après avoir parcourus 15 kms avec un dénivelé de 560 m, nous pouvons ôter nos chaussures jusqu'à la prochaine randonnée… 

Le café au bord de l'eau où nous devions nous rafraichir étant fermé notre déception est grande.

Qu'a cela ne tienne nous ferons un peu plus de kilomètres et nous nous retrouverons aux "3 Brasseurs au Puget" pour ce pot de l'amitié.

Merci à Patrick pour cette magnifique randonnée qui nous a sublimé par des paysages exceptionnels.

Nous remercions également tous les animateurs qui nous ont accompagnés: Alain, Denis et Thierry qui a fait office de serre-file du jour.

Et n'oublions pas tous les photographes sans qui ce blog n'existerai pas : Alain, Michel, Anne-Marie et Véronique.

 

Et si vous voulez être incollable sur les calanques de Cassis, alors n'hésitez pas!

 

La semaine prochaine:

G1 : Cogolin-Val-d 'Astier - 837 animée par Denis

G2 : De Colle Douce au col de l'Essuyadou animé par Jean Ma

 

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8 octobre 2022 6 08 /10 /octobre /2022 14:28

 

 

2022-09-29-857-1 Les Grès de Sainte Anne d'Evenos et le Massif du Gros Cerveau-G1


Ce n’est pas un très grand ciel bleu mais la météo est bien clémente aujourd’hui, de beaux rayons de soleil, une température douce autour de 20°C avec un vent faible.

 

 

Le temps est idéal pour cette randonnée moyen*** de 12kms et 600m de dénivelé positif environ que j’ai créée en 2017.  Je la remets au programme ce jour.

 

 

19 randonneurs étaient présents à la version du 11 mai 2017 en G1, 
19 randonneurs étaient présents à la version du 04 mai 2017 en G2.

19 randonneurs sont présents aujourd’hui pour une version G1 identique à celle du 11 mai 2017.

Un chiffre constant, une participation appréciée qui motive et que je salue puisque cette randonnée éloignée de Boulouris demande 2 bonnes heures de voiture pour se rendre, à la sortie des Gorges d’Ollioules, sur le parking de la boulangerie industrielle de Sainte-Anne d’Evenos, départ de cette aventure. 

Je remercie sincèrement ce groupe nombreux, curieux  de découvrir pour la grande majorité cette randonnée qui se décompose en 3 parties.

Thierry se propose d’être notre serre-file, merci à lui. 

 

Une première partie dans un site classé exceptionnel de crapahutage et de grimpette pour explorer les Grès avec ces formations de taffonis et d’alvéoles sableuses en dentelle où nous passerons du temps à l’observation avec une progression lente.

 

 

Une 2ème partie, séparée de la 1ère par le Val d’Aren, pour l’ascension du Gros Cerveau, son fort et ses paysages à 400 grades avec des points de vue sublimes de la Rade de Toulon, du littoral, de La Ciotat à Porquerolles et de l’intérieur des terres, de La Cadière d’Azur au Revest, la chaîne de la Sainte Baume et les Gorges d’Ollioules. Nous y ferons la pause pique-nique vers 12h30.

Une 3ème partie pour un retour par le massif de La Colle et le parcours sportif d’Ollioules par un sentier accidenté, bucolique dans le maquis méditerranéen pour regagner le parking vers 17h.

 

Première partie : Le site classé des Grès de Sainte Anne d’Evenos.

Le sentier longe une vigne du domaine privé viticole biologique Dupuy de Lôme.
Sur la droite nous apercevons les premières sculptures de Grès.
Dans ces amoncellements, les randonneurs y reconnaissent, un batracien, un ballon de foot ou une tortue aux écailles hexagonales parfaites, un dos de cachalot échoué…l’imagination en éveil est débordante…

Puis, un peu plus loin, nous apercevons, cachée par la végétation, une autre barre de grès, découverte pendant la reconnaissance mais difficile d’accès, elle ne sera pas explorée avec le groupe.
Passé celle-ci, on laisse la vigne sur la gauche et notre chemin vers la droite bute sur la forêt très dense. C'est précisément ici que l'on trouve les premières traces bleues que l'on tentera de ne plus quitter. Il faut se concentrer sur le balisage car les sentes sont nombreuses autant que les occasions de s'égarer... L'itinéraire monte sérieusement et, les mains, avec l’aide des arbres, sont souvent les bienvenues.

 

 

 



On peut fréquemment s'écarter par la droite ou la gauche par des passages un peu exposés pour profiter de la vue et découvrir également les premières cavités ou taffonis.

 

 



On arrive alors à une partie impressionnante de la promenade avec des passages plus aériens à travers les blocs de grès.

 

 

 

 

 

 

 


Nous longeons ensuite une jolie vire ascendante qui nous conduit sous la falaise à quelques vestiges de murs et autres constructions, ruines d’une ancienne bergerie.

 

 

 

 

 


Nous faisons ici notre pause banane et j’en profite pour commenter le paysage sur les Monts Toulonnais que l’on observe de l’Est vers l’Ouest.

 



Les Monts toulonnais sont l'appellation générale des nombreuses montagnes se trouvant autour de Toulon. La plus haute est le mont Caume qui culmine à 804 mètres d'altitude, la moins élevée est le massif du Cap Sicié avec 358 mètres d'altitude. La plus à l’Est est le Coudon 702m avec une ouverture sur la plaine des Maures. Viennent ensuite le Mont Faron 584m, le Croupatier et le Baou des Quatre Ouro 576m qui domine les Gorges du Destel, et le Gros Cerveau 430m où nous sommes, la plus à l’Ouest.


Les monts toulonnais, comme le massif de la Sainte-Baume, sont issus des plissements géologiques émanant du rapprochement de la péninsule ibérique sur la plaque européenne il y a 65 millions d'années. Poussant vers le nord-est, les plissements se formèrent à la rencontre de la plaque européenne et plusieurs couches plus anciennes se retrouvèrent propulsées en surface et recouvrèrent les couches géologiques plus récentes.


Le massif du Cap-Sicié est une exception dans le paysage des monts toulonnais. En effet, il n'est pas issu du plissement provoqué par la remontée de la péninsule ibérique mais est un vestige de l'ancien massif aujourd'hui disparu, le massif pyrénéo-provençal. L'ouverture de la mer Méditerranée il y a plusieurs millions d'années provoqua la séparation de la Corse et de la Sardaigne du continent en laissant quelques vestiges sur le continent comme les îles d'Hyères ou encore le massif de l'Esterel. Ces massifs sont les vestiges de ce massif disparu et par la composition de la roche, schisteuse, le Cap-Sicié en fait également partie.


Sur la rive gauche de la Reppe, en vis à vis des grès en boules de Ste Anne, se trouvent, les falaises du Cimaï. Voilà une vingtaine d'année encore, elles étaient exploitées pour la production de marbre. Aujourd'hui c'est un lieu d'escalade international...et de spéléologie. Sous la falaise la grotte de la Foux s'enfonce à 400 m sous terre. Elle servit d'abri aux habitants d'Evenos en août 1944, lors de la libération.

 


Face à Evenos et de son château en restauration, site médiéval classé, se détache l’imposant fort de Pipaudon. 
 


Pour la formation des grès, je reprends les explications de Claude C dans son blog de 2017 :


"Les grès de Sainte-Anne d'Evenos sont des roches friables, provenant de la sédimentation de sables déposés en milieu marin au Crétacé. Le sable provenait de l'érosion d'un massif cristallin et métamorphique situé plus au Sud. Sous l’effet de la pression ces dépôts détritiques vont sédimenter et s’indurer. Ultérieurement une phase de régression (retrait de la mer) conduit à l’assèchement du golfe dit de basse Provence. Puis des mouvements tectoniques de plissements et de soulèvements de la couverture sédimentaire se mettent en place. A l’Oligocène l’anticlinal du Gros  Cerveau  émerge et la barre de la Jaume se redresse. Pendant le Quaternaire, les variations climatiques provoquent une phase d’érosion intense qui donne naissance, d'une part aux taffonis des grès et, d'autre part à l’érosion karstique que nous observerons l’après-midi au Gros Cerveau".
«Le terme « taffoni »  ou « tafoni » vient du corse « tafone ». Il désigne une cavité arrondie dont les dimensions varient du décimètre à plusieurs mètres de profondeur et de diamètre. Ces cavités sont formées par l'érosion soit de roches magmatiques grenues comme le granite soit de roches sédimentaires gréseuses. Les taffoni naissent au flanc d'une paroi rocheuse à la suite de la désagrégation, en climat froid, de la roche dans ses parties protégées du soleil, sous l'action de l'humidité ambiante. Plus la cavité est vaste et s'ombrage elle-même, plus le taffoni se développe, en particulier vers le haut. L’action de l’érosion éolienne, en phase climat sec, devient alors primordiale : sous l’effet des vents violents, les grains de sable tourbillonnent dans les cavités, abrasent le conglomérat gréseux et conduit  au creusement de la grotte par la désagrégation de la roche. Cette excavation progresse vers le haut et l'intérieur. Les petites cavités sont appelées alvéoles. Quant aux grandes, elles ont toutes les apparences de grottes."


Après ces commentaires, nous reprenons notre marche pour rejoindre le versant nord par une minuscule brèche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Il faut donc continuer à monter la crête par une sente évidente en trouvant quelques traces de balisage rouge. On arrive très vite à une nouvelle minuscule brèche qui nous fait rebasculer coté sud. On retrouve nos rassurantes marques bleues.
Attention, 15 mètres après, la sente plonge vers le bas alors que notre chemin joue quelques temps encore les prolongations par une succession de montées et descentes avant de passer sous une dalle effondrée, avec sur la falaise de nombreuses voies d’escalade aux noms évocateurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


C'est seulement ensuite que la redescente s'effectue en désescalade dans les blocs.
Nous n’oublions pas, par quelques écarts sur la gauche de profiter des derniers taffonis et faire les ultimes clichés, chacun prenant la pose dans une magnifique excavation ocre jaune sur 2 niveaux tapissée de dentelles d’alvéoles.

 

 



Nous gagnons le fond du vallon, prolongé vers la droite par le Val d’Aren et sa spectaculaire carrière pour la 2ème partie de notre aventure, le Massif du Gros Cerveau. Le nom de Gros Cerveau dérive de l’appellation que les peuplades celto ligures avaient donnée à ce massif : Montagne du Grand Cerf, devenu « cervus » en latin pour se transformer en « cervis » nuque.
Par un sentier escarpé, bien pentu, en lacet à travers la végétation et les pierres, nous grimpons en file indienne jusqu’à l’intersection avec le GR51 que nous prenons sur la droite.
La dernière montée pour atteindre le sommet du Gros Cerveau, suit un chemin charretier avec de jolis murs en pierres sèches et empierrés de gros graviers. Le chemin zigzag sur le flanc de la colline. 
Au nord Est nous apercevons le va et vient des camions dans la carrière du val d’Aren exploitée depuis des décennies. Au Sud Ouest c’est la rade de Toulon, la presqu’Ile de Saint Mandrier, de Gien, les Iles de Porquerolles,  et au Nord, mille yeux nous regardent tel des masques énigmatiques voire terrifiants.

 

 



Nous arrivons au sommet du Gros Cerveau ceinturé par son fort qui date de 1890.

 



Nous en faisons le tour par l’Est où la vue sur le littoral et les monts toulonnais est admirable.
Côté Fort, nous observons, l’entrée murée du magasin à munitions, ses 10 emplacements de canons, et un dédale de galeries souterraines jusqu’à la caserne principale complètement restaurée qui pouvait accueillir 250 hommes.
Voir le blog G1du 11 mai 2017.
Nous faisons la pause pique-nique plein sud face au littoral, avec une jolie vue vers Six Fours, Notre Dame de Mai, la presqu’île du Gaou et l’île des Embiez, Sanary, le joli port ensoleillé de Bandol et l’île de Bendor, jusqu’au chantier naval de La Ciotat et le Bec de l’Aigle.

 


Le pique-nique terminé nous partons à travers le fort à la recherche des chèvres du Rove qui habituellement occupent cette zone en broutant les buissons épineux de ce massif. Elles sont bien là, dans le secteur nord du fort, ces chèvres aux immenses cornes en forme de lyre. Pour plus d’infos sur cette race vous pouvez vous reporter au blog G2 du 4 mai 2017, « Ascension et Tour du Gros Cerveau ». 

 

 



Nous regagnons le GR51 en contre bas du fort en passant par un petit pont de bois proche d’une table d’orientation. Nous observons, la carrière du Val d’Aren tout en bas de la falaise où les camions paraissent tout petits, la barre de la Jaume qui prolonge les Grès de Sainte Anne et à l’horizon le Massif de La Sainte Baume.


Nous quittons ce Fort du Gros Cerveau, plein Est. On progresse en descente dans un très beau sentier de lapiaz, roches blanches et cailloux calcaires laminés par l’érosion dûe au ruissellement jusqu’à une citerne et la route goudronnée qui marque le terme de cette 2ème partie de notre aventure.
3ème partie, le retour au parking par une longue boucle d’environ 8kms.
Direction Sud Ouest sur cette route peu passagère D2220 et fermée à la circulation des voitures du 1er juin au 15 septembre. Après 1,5kms face à un spot d’escalade, nous quittons la route sur la droite pour un sentier en descente, pittoresque, ombragé, escarpé, vallonné par quelques raidillons à travers cette garrigue méditerranéenne du Massif de La Colle.
Nous contournons le parcours sportif d’Ollioules, puis l’usine de traitement des eaux, Société du Canal de Provence pour revenir plein Est par le GR51. Cette partie du trajet nous permet d’avoir une vue sur une carrière qui n’est plus exploitée, sur la barre de Cimaï, les gorges d’Ollioules, de la Reppe et du Destel, sur la vieille ville d’Evenos et son château, le Fort de Pipaudon…..
…..et les Grès de Sainte Anne que l’on rejoint en prenant un sentier tout en descente directe le long de la carrière d’Aren.
Nous retrouvons la petite clairière puis les points bleus sur un chemin pittoresque revêtu de dalles rocheuses jusqu’aux vignes et au parking de la boulangerie. Nous prenons notre pot de l’amitié ici bien accueilli par la boulangère et ses gâteaux. 
Les randonneurs remercient chaleureusement Alain pour cette magnifique randonnée. 

(En l'absence de blogueurs à cette randonnée G1 Alain a écrit le texte et ordonnancé les photos qui sont de lui-même, Joël, Thierry, Denis, Anne-Marie, Jean-Marie, Claude, Peter et  Martine - insertion dans le blog par Claudette et Jacques).

 


 

 

 

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