2018-10-25 - N°893 - De Cabasson à Brégançon - G1
2018-10-25 - N°893 - De Cabasson à Brégançon - G1
19 randonneurs sont présents ce matin sur le parking de la plage de Cabasson, située sur la commune de Bormes les Mimosas, pour cette randonnée inédite que nous a concoctée Alain. La météo est au beau fixe pour cette dernière randonnée d'octobre.
Alain nous donne toutes les informations concernant cette randonnée:
"Nous démarrons par une montée sur une piste régulière et bien pentue, ensuite sur la ligne de crête nous découvrirons un panorama à 400 grades sur le littoral et les massifs environnants calcinés.
Nous traverserons le Château de Brégançon et son domaine vinicole, et le retour au Fort de Brégançon via la plage de l'Estagnol, se fera par le littoral, avec la mer turquoise et ses plages de sables blancs."
Il est prévu 13 km de marche et 250 m de dénivelé pour une randonnée classée moyen **.
Alain nous présente, avant de donner le top départ, deux nouvelles randonneuses qui rejoignent aujourd'hui le G1 : Michèle et Nelli (de droite à gauche). Bienvenue à elles deux.
Avant de quitter le bord de mer, se dresse devant nous le Fort de Brégançon, construit sur un piton rocheux à 35 m d'altitude.

Le fort de Brégançon est une résidence d'État utilisée comme lieu officiel de villégiature (principalement estivale) du président de la République française.
Mais le séjour du premier président ne fut pas de tout repos, voyez plutôt:
Charles De Gaulle est le premier président de la République française à avoir dormi au fort de Brégançon. Le , alors qu'il se rend à Toulon pour présider le 20e anniversaire du débarquement de Provence, il faut lui trouver une résidence pour l'accueillir, les hôtels de la région affichant complet en cette période estivale. On lui annonce qu'une forteresse militaire, spécialement aménagée pour l'occasion, est prête. Or la demeure ne convient pas au Général, qui trouve le lit trop petit et est dérangé par les moustiques pendant la nuit. Le général de Gaulle salue l'histoire de ce site militaire mais, après cette nuit « cauchemardesque », jure de ne jamais y retourner. À partir de cette date, le couple de Gaulle préférera passer ses vacances à Colombey-les-Deux-Églises.
Moralité:
50 ans plus tard ... les présidents passent, mais les moustiques demeurent!!!
Mais où Alain nous emmène t'il?
La seule difficulté de la journée arrive rapidement. Et sous un soleil qui se fait déjà bien sentir, l'ascension de la côte des Arums en fait transpirer plus d'un.

Pendant notre montée nous découvrons ce versant de montagne encore calciné suite au dernier incendie d'octobre 2017 où 10 hectares sont partis en fumée.

Nous sommes arrivés pratiquement au point le plus haut de la randonnée, et pour nous permettre de souffler un peu, Alain nous accorde la pause banane.
Cette pause est aussi le moment de se souvenir du terrible incendie de juin 1990 qui fit 4 victimes parmi les pompiers du Var.
Dans le Var, personne n'oubliera l'été 1990. Le 21 juin précisément. Ce jour-là un terrible incendie naît à Cabasson . Et s'étend. Vingt, trente, cinquante puis soixante hectares sont la proie des flammes.
Un feu meurtrier qui tuera trois sapeurs-pompiers de Cuers puisque Jessy Beugin, Ludovic Martin, Jean-François Siri et un jeune volontaire borméen, Patrick Nolleveaux, ont disparu dans le terrible incendie de Cabasson.
Après cette petite pause, et sur une piste très confortable, nous prenons le temps d'admirer au loin les différentes localités de cette région varoise bien connues des touristes.
Tout d'abord à l'est, Le Lavandou...
A l'ouest: La Londe les Maures...
et enfin Bormes les Mimosas, bien accrochés au massif des Maures.
Classé comme l'un des villages les plus fleuris de France, Bormes les Mimosas étend son territoire à la fois au bord de la mer et dans les terres en surplomb à quelques kilomètres des plages où son vieux village se dresse fièrement tel une crêche provençale.
Nous quittons ce plateau pour une longue descente qui nous ramènera en bord de mer.
Nous sommes là au coeur de la foret ravagé par le dernier incendie.
Un peu plus loin nous arrivons sur les bords du lac de la Griotte et son barrage.
Guère plus loin, nous découvrons cet aqueduc en partie effondré.
Peut-être servait-il autrefois à l'irrigation des terres vinicoles situées en aval du lac?
Nous traversons maintenant une partie du domaine vinicole du Château de Brégançon, cru classé.
Ici la façade avant et les jardins de ce domaine vinicole.
Mais l'heure n'est pas aux dégustations de crus locaux.
Arrivés sur la plage de l'Estagnol, nous cherchons l'endroit le plus propice pour un pique-nique au bord de l'eau.


Installés à l'ombre pour la plupart, nous apprécions cet instant aussi agréable pour les yeux que pour le ventre.
La tentation d'une baignade est grande dans ce paysage de rêve.
Mais Michel ne sachant pas nager et ayant oublié bouée et brassards, se contente d'un rapide bain de pied.
Une fois les estomacs pleins, nous reprenons notre chemin côtier . L'ensemble des randonneurs prend la pose pour deux photos de groupe avec comme décor cette magnifique plage de l'Estagnol.

Nous serpentons à allure réduite sur le terrain escarpé du chemin des douaniers. Mais ceci est compensé par la beauté des paysages.

Comme c'est le cas ici, en cette saison de nombreuses plages de la région se couvrent des feuilles mortes de posidonie, pour former ces amoncellements appelés: banquettes.

Les posidonies sont des plantes aquatiques de la famille des Posidoniaceae. Bien qu'elles vivent sous l'eau, ce ne sont pas des algues, mais des plantes à fleurs (angiospermes) monocotylédones sous-marines. Comme toutes les plantes à fleurs, elles ont des racines, et se reproduisent grâce aux fruits qu'elles produisent.
Même en fin de randonnée, notre serre file garde son éternel sourire.
Nous retrouvons la plage de Cabasson, avec ce petit port et ces cabanes colorés de pêcheur à la pointe de la Vignasse.
Un pot de fin de randonnée est improvisé sur cette terrasse de la buvette installée à l'entrée du parking.
Nous remercions Alain pour cette très belle randonnée inédite qu'il nous a proposé aujourd'hui.
Photographes du jour : Dominique et Gilbert.
Veuillez noter votre prochaine randonnée G1 du jeudi 01 novembre:
Départ : 8H |
Joël |
554-2 Les Lacs de la Forêt Royale |
Moyen*** |
19 km |
Dh : 473 m |
|
Un nouveau tracé pour savourer les couleurs d’automne de la Forêt Royale, forêt d’ubac dominée par 3 essences forestières : le charme, le chêne pubescent, et le chêne liège, en passant par la traversée du petit village de St Paul en Forêt ou vécurent Gilbert Bécaud et Michel Auclair ; découverte du parcours botanique du lac du Rioutard et du « lac » de Méaux. |
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Parking : parking devant la Mairie juste à l’entrée du village de St Paul |
Cout du trajet A/R : 16 € |
St.Vallier-La Croix de Cabris-G2-25/10/2018
St Vallier-La Croix de Cabris-G2

Si vous tapez St.Vallier dans la rubrique "Recherche" du blog, vous allez trouver un grand nombre d'articles, aussi bien pour des randonnées sur le plateau que sur les environs, la montagne de Thiey, l'oppidum de la Malle, la route de Napoléon, etc. C'était "la cour de récré" de Bruno que Jean Bo avait adopté aussi. Nous retrouvons ce secteur, après l'avoir un peu abandonné ces dernières années, avec Jean Ma qui avait déjà pratiqué ici (Il brille notre animateur. Est-ce son étoile de shérif ?).
Mais comme il nous l'indiquera dans sa présentation, il a inversé le sens de celle-ci, transformant une rude montée en une descente, quel magicien ! Sa rando fera environ 13 km et 300 m de dénivelée, sur de bonnes et larges pistes qui, comme il le précisera, permettront les papotages…Seule la descente se fera sur un petit sentier.
Comme d'habitude Daniel sera notre serre-file , assisté aujourd'hui de Jean-Marc.
Et c'est en traversant le village que nous nous dirigeons plein sud vers la Croix de Cabris. Il faisait un peu frais au départ mais dès que le groupe a rejoint la grande piste ensoleillée, très vite, un " effeuillage" s'imposa. La météo est excellente, profitons–en, c'est l'avant-dernier jour de l'été indien.
Sur la grande piste, toute droite, qui nous conduit à la Croix de Cabris, la végétation commence partiellement à se colorer alors que d'habitude, ici, à cette saison, les couleurs des feuillus sont extraordinaires.

Nous voilà donc à la fameuse Croix, où il n'y a aucun édifice d'ailleurs, et nous en profitons pour faire la "pause banane". Ne cherchez pas à reconnaître vos amis sur cette photo car ce sont des marcheurs d'un groupe de Grasse qui nous rejoignent à ce carrefour.
Quelques échanges ont lieu ce qui nous permet de faire la connaissance d'une fidèle lectrice du blog !
C'est la première rencontre de ce type en 12 ans de blog et de rando.

Nous attaquons maintenant la première montée, toute droite. En cours de route Jean va escalader un cairn datant de l'époque des hommes de Croc Magnon…n'importe quoi pour se faire mousser !
Nous sommes au point haut de la randonnée, 788 m et nous auront un fort joli tour d'horizon à 400 grades comme dirait…

A cet emplacement une ancienne tour de guet était érigée que les plus anciens du groupe ont connue. Le paysage est très brumeux mais on distingue très bien l'Esterel, le lac de St Cassien, la mer, les Iles de Lerins…et la prison de Grasse.

Photo de groupe sous le soleil radieux alors que vers le sud, une barrière de nuages se forme.

La grande carte est sortie car il faut retrouver le fameux puits du Bois d'Amon que Jean n'avait pas prévu de visiter.

Joli contre jour, mais on reconnait quand même quelques silhouettes, à vous de jouer.

Nous attaquons la descente avec les consignes de notre guide :"Rallongez les bâtons et maintenez un espacement entre vous".

La pente est assez raide et le sentier caillouteux. Quelques arbres en travers du chemin ralentissent la descente.
L'ai-je bien passé ?

Mais oui Monique, c'était super.

Et le regroupement se fera sur le plat avant de traverser la départementale.


Palabres, conciliabules, confidences, complots ???

Paysage bien caractéristique de cette région qui a du être cultivée il y a quelques siècles comme l'attestent les tas de cailloux extraits des champs.


Nous cheminons sur le plat à la recherche d'un coin pique-nique où nous nous installons de façon assez dispersée, à l'ombre ou au soleil.


Pas d'apéritif aujourd'hui mais rosé et rouge à discrétion.
Ces deux-là, vous les avez certainement reconnus, ce sont des spécialistes.

Jean donne le signal par la voix de Daniel, "Départ dans trois minutes". Nous avons failli oublier Henri, alors MM. Les Serre-file ?
A la demande de Jean-Marie, il va retarder le départ pour une information sur la Fédération Française de Randonnée.
"Vous savez tous que nous n'adhérons plus à titre collectif à la FFRP, le Cercle de Boulouris ayant choisi de nous assurer via la Maif. Nous avons pu tester personnellement l'efficacité de cette assurance, rien à redire. Mais outre l'assurance, n'oublions pas que la FFRP a un bien d'autres rôles à jouer. Tout d'abord, nous représenter auprès des instances, nationales, régionales et départementales. Plus prosaïquement, elle gère la création, le balisage et l'entretien des GR et participe financièrement à certains travaux importants (voir la lettre aux adhérents ci-dessous).
"Cher(e) randonneur(se),
Je tiens à vous remercier pour l’aide que vous apportez à notre Fédération.
Sans vous, l’emblématique GR® 52 traversant la Vallée des Merveilles au sein du Mercantour n'aurait pas été restauré si rapidement. En effet, des glissements de terrain sur plusieurs centaines de mètres très pentus mettaient en péril l’intégrité de l’itinéraire et s'avéraient dangereux pour les 25 000 randonneurs qui le sillonnent chaque année.
Face au danger potentiel sur le GR® 52 aux abords du lac de Trécolpas, il était devenu indispensable d'intervenir. En 2018, le tronçon le plus dégradé a été restauré. Les travaux réalisés au mois d'août 2018 par l’Office National des Forêts, prestataire du Parc national du Mercantour, ont permis la réalisation de 50m d'emmarchements, 20m d'empierrements et 450m linéaires de remise en état, revégétalisation des abords et requalification du sentier.
Le montant des travaux s'élève à 24 000 € dont 6 000 € ont été apportés grâce aux donateurs de la FFRandonnée.
Cette action n'est hélas qu'une partie des nombreux travaux de réhabilitation ou de modernisation à mener sur ce territoire.
Sportivement vôtre,"
C'est pourquoi, comme certains d'entre nous, ici présents, l'ont déjà fait, rejoignez-nous à la Fédération Française de Randonnée en vous inscrivant pour 2019 sur https://boutique.ffrandonnee.fr/rando-pass.
Cela vous coûtera 28€, en individuel, mais vous serez assurés si vous randonnez en dehors du Cercle de Boulouris et bénéficierez de réductions dans divers magasins comme chez Décathlon à Puget, 10% sur les produits Quecha.
Et, vous aurez fait un beau geste civique.
Après cet intermède, ô combien sérieux, nous repartons plein nord, vers les Prés de Merle avec quelques montées et des perspectives toutes droites où on voit bien le groupe très dispersé.

Non, ce n'est pas encore la pierre druidique, soyez patients.
Il nous reste environ 2.5 km à parcourir et nous retrouvons les cavalières aperçues pendant le pique-nique.

Elles sont accompagnées par quelques "piétonnes".
Passage à l'abreuvoir, nous aimerions bien nous aussi aller à notre abreuvoir mais il est encore à une heure de là.
Jean nous fait bifurquer dans un petit sentier pour aller admirer la Pierre DRUIDIQUE.

Personne ne sait si les druides on utilisé le site pour leurs pratiques ésotériques mais le rocher a certainement les mêmes origines que les célèbres cheminées de fées.

Jean-Marie va poser comme Daniel M. il y a quelques années. Il n'est pas parmi nous aujourd'hui car il prépare la fête.
C'était hier son anniversaire, avec une nouvelle dizaine, je ne vous dit pas laquelle! Bon anniversaire Daniel.

Nouvelle photo de groupe sous ce chaud soleil de l'après-midi.
En route pour l'abreuvoir. Rassemblement du troupeau à l'ombre...il faisait vraiment très chaud.
Départ bien groupé pour aborder la dernière descente.

Beaucoup de monde au café le long du Grand Pré, des randonneurs pour la plupart.
Merci Jean pour cette jolie rando, ces paysages furent une découverte appréciée par les nouveaux du groupe.
Les photos étaient de Nicole, Rolande et Jean-Marie.
La semaine prochaine,
G2 |
Départ: 8h30 |
Anne-Marie |
554-3 Les Lacs de la Forêt Royale |
Moyen* |
12 km |
Dh : 197 m |
|
A la découverte de la belle Forêt Royale de St Paul en Forêt et de ses lacs pour un parcours allégé par rapport au tracé du G1 ; possibilité de pique nique commun. |
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Parking : parking en hauteur juste à l’entrée du village de St Paul |
Coût du trajet A/R : 16 € |
2018-10-18 – 891 - Draguignan– le Malmont – G1
2018-10-18 – 891 - Draguignan– le Malmont – G1

Nous ne sommes que 5 randonneuses et 6 randonneurs à prendre le départ de cette randonnée à proximité de l’hôpital de Draguignan. Serait-ce à cause des pluies de la nuit ? Ce matin il fait pourtant doux et la météo ne prévoit pas d’averse pour la journée.

Notre animatrice du jour, Anne-Marie nous a préparé une randonnée « découverte des trésors de la Dracénie : les canaux d’irrigation horticole, la chapelle Saint-Michel, le castrum, le dolmen de la Pierre de la Fée. En haut du Malmont, nous suivrons un sentier botanique et aurons une vue superbe sur le paysage alentour. Nous terminerons notre randonnée par une visite-dégustation dans un domaine viticole. il s'agit d'une randonnée sans difficulté notable de 15 km et 500 m de dénivelée.»


Puisque notre randonnée suit, au départ, la trace du sentier municipal « Notre histoire », voilà tout d’abord quelques lignes culturelles : « C'est à l'époque romaine que s'est formé le nom de Draguignan. Il importe de l'expliquer : tous les textes médiévaux (le plus ancien connu date de l'an 909) donnent unanimement la forme latine Dragonianum ou Draguinianum avec des variantes mineures. Or, les noms de lieu terminés en -anum désignent un domaine rural gallo-romain dont l'appellation est tirée du nom du propriétaire suivi de la terminaison -anum. Dragonianum doit ainsi dériver du nom d'un Draconius. » (Selon les textes de la ville).
Exit donc la thèse de l'Abbé Raymond Boyer qui indiquait que Draguignan aurait pour racine le mot celtique drak signifiant dragon, faisant référence à une légende moyenâgeuse d’un dragon qui terrorisait les lieux et qui aurait été vaincu par un ermite, Hermentaire, saint patron de la ville et premier évêque d’Antibes. Le blason de la ville garde la trace de cette légende puisqu’y figure un dragon, voisin et cousin de la Tarasque de Tarascon.
Nous suivons le canal d’irrigation.

Historiquement il desservait également les activités industrielles (mécanique des moulins, teintureries, mégisseries). « Cette eau industrielle est captée à 4 km à l’Ouest, près du pont de la route d’Ampus. Elle est acheminée par un canal dit "le canal des Moulins" ou "canal des arrosants" ou encore "canal de la Reine Jeanne". »
Nous atteignons rapidement le Domaine du Dragon et Anne-Marie prend rendez-vous pour notre visite des caves de l’après midi.

Nous allons traverser le domaine en contournant les diverses parcelles de vignes et en grappillant de temps en temps quelques raisins échappés des vendanges.

Environ 1km plus loin, nous faisons un petit aller-retour à la Chapelle Saint Michel du Dragon.

Elle date de 1274; des délibérations communales de juillet 1372, indiquent qu’un vicaire, Antoine Motet, s’est enfui avec les joyaux et ornements de l’église ; la construction d’un ermitage attenant est décidé en 1606 ; le site est désigné comme ruinée dans le cadastre napoléonien ; il n’a été redécouvert qu’en 1996 puis déblayé de 1998 à 2000.

Tout comme l’ermite, quelques délurés randonneurs ont sonné la cloche, pour conjurer le mauvais temps.

Un rocher, dit « du Dragon » est là pour illustrer la légende expliquée par le panonceau.


Un peu plus loin dans la forêt un cerf, ayant quelque peu effrayée une randonneuse solitaire nous surveille impassiblement.

Nous continuons cette balade bucolique et après avoir passé une barrière électrifiée escamotable nous nous dirigeons vers le site du Castrum : « le castrum très exigu du Dragon à Saint-Michel, avec tour, enceinte et deux casaux, destiné à contrôler un finage et sans doute le passage de la rivière de la Nartuby sur le pont de la Clappe mentionné dans les textes ».

Les panoramas, bien que voilés sont agréables. Nous faisons notre pause banane.


Nous redescendons vers le vignoble, franchissons une nouvelle barrière électrifiée escamotable et atteignons la forêt.

Nous allons alors progresser sur le flanc du Malmont.

Une belle vue sur le Gros Bessillon et un des sommets du Petit Bessillon.

Nous atteignons le sommet du Malmont par quelques raidillons pierreux.

Nous terminons notre marche matinale par le sentier botanique, petit détour intéressant décrivant quelques espèces locales caractéristiques.
Le Malmont qui culmine à 551 mètres est composées de roches calcaires. « En langue provençale, mau mount signifie « mauvais mont ». On trouve le toponyme Maumont sur la carte de Cassini en couleur (feuilles gravées et aquarellées), issue de l’exemplaire dit de « Marie-Antoinette » du XVIIIe siècle. »
La table d’orientation, en faïence de Salernes, permet d’observer un large panorama du golfe de Saint Raphaël aux sommets du massif des Maures. Mais la vue sur la mer Méditerranée n’est pas dégagée. Dommage !
Nous pique-niquons au soleil.


Après le repas, la remise en jambes est douce. Après le château d’eau devant lequel nous faisons une photo de groupe, nous empruntons le sentier des arbousiers.

Nous quittons rapidement les chênes verts et nous nous retrouvons dans la garrigue avec des arbousiers. Nous aurons successivement un aperçu sur le village de Flayosc, avec au loin le Coudon et la Sainte Victoire puis une vue plongeante sur Draguignan.


Nous attaquons la descente pour rejoindre la ville. Les pierres roulent sous nos pas.

Un peu de repos, avant de retrouver le bord d’une autre partie du canal.


Dernière curiosité de la journée : le dolmen de la pierre de la Fée.

« Il est constitué par trois dalles verticales de 2,20 à 2,40 mètres de haut, soutenant une table de plus de 5 mètres de longueur pour un poids avoisinant les 20 tonnes. Une dalle de soutien supplémentaire existait au siècle dernier et encore en 1996. Les dalles en place sont en calcaire local. Ce dolmen, classé monument historique a été restauré en 1951. Il est l'un des plus imposants de Provence. A l'origine, sépulture collective, il date de la fin du néolithique, début du chalcolithique (2500/2000 avant J.C.) Les archéologues ont découvert une douzaine de perles en rondelle (callaïs et jadéïte), deux perles en rondelle en calcaire amorphe blanchâtre, neuf perles en lignite, une crache de cerf perforée à la racine, deux perles en tonnelet en serpentine à perforation biconique et trois opercules de "cyclostomas elegans" à perforation naturelle. Des fouilles de Léon Compagnon en 1844, il ne reste qu'une pointe de flèche en silex, deux boutons en os et une perle de plomb. Des fragments de restes humains révèlent la présence d'un sujet âgé. Ce dolmen a été source de nombreuses fouilles clandestines jusqu'à subir un dynamitage en 1975 ! La légende de la fée Esterelle en fait un lieu de fécondité.» (selon http://www.passionprovence.org/archives/2017/12/04/35906848.html)
La journée se termine par une visite des caves très bien commentée et une dégustation appréciée des crus du Domaine du Dragon, que nous remercions pour son accueil chaleureux.


Merci Anne-Marie pour cette belle randonnée découverte de la Dracénie, variée et intéressante.
La photographe du jour, Claude C. vous offre en bonus quelques boites aux lettres atypiques de la ville.


La semaine prochaine, jeudi 25 octobre :
G1 Départ: 8h30 Alain Création « de Cabasson à Brégançon » Moyen ** 13 kms Dh : 250m
Panorama à 400 grades, un petit lac et son barrage, le sentier du littoral et ses plages de sable fin, une courte randonnée qui ravira la majorité des randonneurs.
Parking : Parking payant Plage de Cabasson 9€ Coût du trajet A/R : 18 €
2018/10/18 - 633/G2 - Les chapelles de Fayence
Les Chapelles de Fayence – 633 /G2 – jeudi 18 octobre 2018

Après l’annulation de la marche due aux pluies la semaine dernière, 19 randonneurs se sont retrouvés ce jeudi sur le parking de l’écomusée de Fayence pour cette randonnée proposée par Jean dont c’est la 5è édition (4è conduite par lui-même) de 12.4 kms et 240 m. de dénivelé, en réalité 14.2 kms et 280 m. de dénivelé.
« La randonnée facile (en partie sur chemins asphaltés) nous permettra de découvrir deux oratoires, deux chapelles et deux bories. Aujourd’hui nous ne visiterons pas en fin de rando l’écomusée fermé pour restauration. »
Jean désigne en plus de Daniel notre habituel serre-file Beps en tant qu’adjoint-stagiaire, qui devra faire ses preuves.
Nous partons par le chemin de Seillans.

Après avoir traversé la Camiole nous arrivons au Moulin de la Camandoule, hôtel- restaurant. « Pas la peine de regarder les menus, ce n’est pas là que nous déjeunons à midi » dira Jean. Nous prenons la photo de groupe, avec en toile de fond l’aqueduc qui canalisait les eaux de la Camiole et de la réserve, et le village de Fayence.


Nous passons devant un premier oratoire et une haie de cyprès,


puis devant des roses de mai ou centifolia.

Nous voilà arrivés à la chapelle Notre Dame des Cyprès. Jean se rend alors au Clos Notre Dame voisin pour la faire ouvrir. Que le propriétaire en soit remercié.


« La Chapelle des Cyprès dédiée à la vierge Marie a été construite par les moines de l'abbaye de Lérins, et fut vraisemblablement la première paroisse de Fayence au 10ème ou 11ème siècle. C’est l’édifice le pus ancien de Fayence. Entourée de cyprès, sa forme trapue, son clocher roman et son assemblage de pierres, donnent une impression de grande sérénité. A l'entrée, la profondeur de la descente est le symbole du passage du profane (extérieur) au sacré (le cœur de la Chapelle). A l’intérieur, on peut admirer des tableaux, un autel en marbre, un tabernacle en bois doré du 16ème siècle, un retable composé de tableaux représentant les principales phases de la vie de la Vierge et quelques ex-voto des 17è et 18è siècles.
Danses et farandoles sont organisées le 8 septembre, jour de la fête patronale. »

Nous voilà repartis

et traversons le Gabre à sec.

Nous sommes en automne et les arbres rougissent.

Soudain un panneau annonce : gué impraticable par fortes pluies. Pas de problème. C’est même dans son lit que nous nous arrêtons pour la pause banane.

Théoriquement nous devrions tourner à droite pour prendre le petit sentier du vallon de la Souate mais il y a un nouvel enclos pour chevaux avec à 50 mètres un panneau « interdiction de passer ». Jean doit modifier notre itinéraire.

Nous continuons la piste bétonnée qui monte fortement jusqu’à une intersection où se trouve un morceau de rubalise vraisemblablement mis par d’autres randonneurs qui se sont trouvés dans la même situation. Nous empruntons un joli sentier étroit et plat en limite inter-communale (pied gauche à Seillans et pied droit à Fayence) avec branches et ronces nous cernant ce qui vaudra quelques égratignures.




Au bout le chemin passe entre deux propriétés et nous rejoignons une piste.

Nous la quittons pour un aller-retour afin d’aller voir une borie bien conservée tout comme le berger!!.


Et voilà que sur la piste un cairn se trouve à l’endroit où nous aurions dû arriver si le chemin n’avait pas été interdit.

Sur le chemin du Pré-Claux nous passons près de magnifiques restanques.

Se dessinent au loin les sommets du mont Lachens et de l'Audibergue.

Nous rencontrons un patou pas sauvage du tout qui nous accompagnera un moment.

Nous passons alors devant le 2ème oratoire annoncé, l’oratoire des Selves, puis devant une belle propriété où nous sommes accueillis par un cheval en liberté.


De magnifiques oliviers chargés bordent la route.

Nous sommes face à un paysage typique de la Provence verte : micocouliers, vignes et oliviers.

Nous voilà arrivés à destination pour le pique-nique. C’est alignés sur un muret devant la chapelle fermée Notre Dames des Selves que nous installons.


Punch et vin rouge sont servis à tous. Un berger particulièrement éméché a tenu compagnie tout d’abord à deux ouvriers partis rapidement, puis à 3 randonneurs et enfin seulement à Henri. Quel courage pour avoir tenu si longtemps la conversation.

Un « départ dans 10 minutes retentit ».
Nous passons devant le lavoir des Selves.

Quelques flaques d’eau sont présentes sur le chemin de la combe d’Auriol mais ce n’est rien comparé à une précédente édition.

Nous revoilà au croisement du chemin emprunté ce matin, d’où descente pentue. Quelle étrange fleur! Un parasite aurait colonisé un pistachier thérébinte.

Au bas de la descente Jean évite de retourner à la chapelle des Cyprès en passant comme il dit par l’hypoténuse. En effet ce matin les deux routes empruntées formaient un angle droit et cette après-midi la route formait le 3ème côté du triangle.
Nous apercevons Fayence et passons devant ce qui devait être une ancienne chapelle. Nous approchons de l’arrivée. Voilà l’écomusée et le parking.



C’est au café de la gare que nous sommes allés partager le verre de l’amitié, chaleureusement accueillis par les patrons qui nous ont offert bouteilles d’eau, biscuits et chocolats. Grand merci et adresse à retenir.

Une décision importante était à prendre. Est-ce que notre serre-file stagiaire pouvait être titularisé. Le verdict est tombé : efforts notés, à confirmer, doit encore faire ses preuves.
Merci Jean pour cette agréable randonnée. « N’oubliez pas de vous inscrire pour la rando resto du 15 novembre prochain. »
Les photos sont de Jean, Jean-Marie et Rolande.
La semaine prochaine : rando G2 – 601-2 Saint-Vallier Croix de Cabris
Animateur : Jean Ma – moyen * - 13.4 kms – déniv. 285 m.
Randonnée dans un paysage typique du haut pays Grassois où nous verrons des bories, un tumulus et la pierre druidique. Nous passerons dans le bois d’Amon et à la croix de Cabris.
Parking : Le long du grand pré au centre de Saint Vallier – coût du trajet AR : 34 €
2018-10-04 - 880-1 Barjols - Le Petit Bessillon - G1
2018-10-04 - 880-1 Barjols - Le Petit Bessillon - G1
Jack, notre animateur du jour, nous a donné rendez-vous ce matin à Barjols. 9 randonneuses et 17 randonneurs sont présents par un beau soleil automnal, mais avec un petit 6°C affiché au thermomètre.
Jack nous présente maintenant cette randonnée, "l'armée des ombres" a ses pieds.
"Nous traverserons Barjols et ses nombreuses fontaines, puis le Vallon des Carmes, traversé par la rivière du Fauvery et ses cascades. Ensuite nous passerons devant le couvent des Carmes. Montée vers la croix du Castellas, avant l'ascension du Petit Bessillon. Après une boucle autour du Petit Bessillon, retour par le village de Pontevès et son château médiéval."


Au final, nous aurons marché 15,2 km, avec un Dh de 720 m.
La traversée de Barjols nous permet de découvrir les premières fontaines de la ville, une des principales curiosités de la ville.
Occupé par les Romains, Barjols se développe autour de son église et devient une des résidences des comtes de Provence au XIVeme siècle.
C’est au XIXe siècle que vient l’ère de la prospérité avec le développement de l’industrie du travail des peaux. Le village compte alors 24 tanneries, 19 moulins à Tan, trois papeteries, une blanchisserie, un moulin à foulon et une fabrique de cartes.
A cette époque, le village compte près de 3300 habitants. Barjols alors devient la capitale française du cuir jusqu’en 1983, date à laquelle les dernières tanneries ont dû définitivement fermer leurs portes face à la concurrence internationale.
Nous découvrons rapidement la première cascade : la cascade du Gouffre aux Epines , alimentée par la rivière Fauvery.
Le gué du Fauvery est franchi sans difficulté.

Et enfin, la merveille du site (non, pas Alain) :la cascade des Carmes.
Nous progressons sur un sentier taillé en escalier, pour arriver au pied de l'ancien couvent des Carmes.
Ancien couvent troglodytique construit par les frères "Carmes déchaussés" dans des grottes naturelles vers 1670. Ils l'occupèrent durant près d'un siècle avant l'industrialisation du site.
La chapelle, bénie le 2 juillet 1649, prit le nom de Notre-Dame-de-Bon-Refuge. Le création du couvent sous l'appellation "des Carmes" est autorisé par Clermont-Tonnerre, évêque de Fréjus en 1678 - celui qui avait trouvé " le lieu si beau ".
Nous reprenons notre progression jusqu'à la croix du Castellas, qui sera l'occasion de faire la pause banane.
D'ici, un panorama superbe s'offre à nos yeux:
Le massif de la Sainte Baume ...
... Plus à l'ouest, la montagne Sainte Victoire.
Après cette courte pause, nous prenons maintenant la direction du Petit Bessillon, point fort de cette randonnée. Nous devinons au second plan les deux sommets que nous allons découvrir tour à tour.
Avec ses deux sommets, le Petit Bessillon ressemble à un volcan. Contrairement aux autres collines autour, il s'agit d'une véritable petite montagne: il n'y a pas de pistes carrossables jusqu'au sommet, les deux seuls accès sont franchement raides, la crête est escarpée et sécurisé par quelques fers de type via ferrata. En plus la vue est grandiose, tous les massifs du Var sont visibles.
Avant d'atteindre le pied de cette montagne, nous longeons de belles parcelles d'oliviers bien chargés en fruit, mais aussi bien armés pour lutter contre la mouche de l'olivier (Bactrocera oleae) très active dans nos régions.
Plus de doute, nous y sommes. Il va falloir grimper jusqu' à 669 m d'altitude pour vaincre ce sommet!!!
Patrick, notre serre-file du jour, assure son rôle avec sérieux.
Nous marquons plusieurs arrêts car la chaleur se fait de plus en plus sentir.
Nous voilà maintenant au point culminant de notre randonnée.
Les premiers de cordée ont déjà atteint le deuxième sommet.

A l'arrière, on avance prudemment. Une main courante rigide, ainsi qu'une chaîne, permettent aux montagnards non aguerris de se jouer de cette difficulté.

Pour vivre au plus près les exploits des 26 randonneuses et randonneuses présents, vous pouvez lire la vidéo réalisée par André, notre Claude Lelouch du Cercle, en cliquant sur le lien ci-dessous:
Après quelques mètres de descente, nous faisons une halte devant une première table d'orientation. La photo de groupe est faite.
Non sans mal, la descente se poursuit sur un sentier assez escarpé où la vigilance est de mise.
Nous apercevons en contre-bas, le village de Pontevès et les ruines de son château, que nous visiterons un peu plus tard.
Arrive enfin le moment tant attendu du pique-nique. Jack nous invite à nous installer à l'ombre de ces oliviers.

Moins d'une heure plus tard, il faut lever le camp. Grosse chaleur pour ce premier jeudi d'octobre, les réserves d'eau diminuent à toute vitesse.
Deuxième photo de groupe d la journée. Les 26 randonneurs présents ce matin au départ sont toujours là.

Nous arrivons maintenant à Pontevès pour découvrir les restes du château.

Dès le début du 11ème siècle, Pontevès fut le chef-lieu d'une puissante seigneurie et le fief d'une célèbre famille provençale.
Dans les premières années du 13ème siècle, une enceinte, dont subsistent de nombreux vestiges (rempart sud et ouest, porte de l'ubac), protège le village tandis qu'une tour de garde est bâtie sur la pointe la plus élevée du Petit Bessillon. A l'est, la famille seigneuriale construit un nouveau site d'habitat qui prend le nom de Bastide de Pontevès.
En 1477, le village est repeuplé par l'arrivée d'une trentaine de familles du diocèse d'Albenga, en Ligurie.
En 1650, François de Pontevès vend le château et les terres à un homme d'affaires et financier aixois, Pierre Maurel, surnommé le "Crésus Provençal".
Sous la Révolution, le château est déjà partiellement en ruine. Quatre co-seigneurs se partagent le terroir et les 550 habitants vivent de cultures de céréales et d'oliviers, d'élevage et de quelques arpents de vignes. Au 19ème siècle, une activité nouvelle, l'élevage du ver à soie ainsi que la création d’une fabrique de tomettes renforcent l'économie du village. La création de la voie ferrée de la compagnie du Central Var reliant la vallée de la Durance à Draguignan permet l'exploitation de la bauxite sur trois sites Photo de la cavedès le début du 20ème siècle et jusqu'en 1949 avec une interruption d'activité au moment de la première guerre mondiale. En 1913, la création de la cave coopérative permet à de nombreux agriculteurs de refaire surface après la crise du phylloxéra qui a détruit le vignoble dans les années 1875-1880.
Nous quittons Pontevès, et après avoir emprunté une route bitumé, puis une partie de l'ancienne voie ferrée reliant Grasse à Meyrargues, nous voilà de retour à Barjols, avec ses maisons accrochées à la roche, ses lavoirs et ses fontaines, chacune avec leur originalité..




Ci-dessous, un commerce qui ne court pas les rues!!! Sauf à Barjols.
Et c'est à l'ombre des platanes, que nous prenons le pot de l'amitié, accompagné de "pompe à huile" offerte par Jack.
Merci à Jack pour ce superbe parcours, très varié à tout point de vue.
Les photos sont de : Brigitte Ri, Claude Ca et Gilbert, la vidéo étant l'oeuvre d'André.
Au programme de la semaine prochaine, jeudi 11 octobre :
Départ : 7h30 Jean Ma Départ : 7h30 Moyen *** 18 km Dh: 610 m
Circuit varié qui nous mènera à la crête de la Colle Dure (altitude 500m) d’où la vue est superbe sur le massif des Maures
Parking : Boulodrome 83120 Plan de la Tour Coût du trajet A/R : 24 €
Le Thoronet-Le chemin des Moines-G2-4 octobre 2018
Le Thoronet-Le Chemin des Moines.G2
Normalement cette rando est dite "culturelle" car elle est l'occasion de visiter l'Abbaye du Thoronet. Mais aujourd'hui ce monument est fermé et nous en reparlerons plus tard.

C'est Jean Bo qui nous guidera comme il l'avait fait il y a deux ans dans cette forêt qui sépare la célèbre Abbaye du village. Nous sommes 25 autour de lui pour son briefing du matin.
Il nous présente d'abord Françoise, une nouvelle marcheuse
puis nous montre le profil de la rando qui peut paraître très montagnard par le jeu de l'échelle choisie.
En fait c'est une rando facile de 12 km et 310 m de dénivelée. La seule difficulté est une montée raide mais très courte. En fait, elle ressortira à 13 km et 390 m.
Daniel R, sera comme d'habitude, notre serre-file.
Pour commencer, nous traversons le village-pour réserver le pot de ce soir(très important)-afin de rejoindre la place de l'église où nous allons découvrir cet avis assez étonnant.

Jean nous fait un petit topo sur le village et la bauxite, le minerai d'aluminium.

Entre la fin du XIXe siècle et les années 1980, le Var a constitué le principal gisement de bauxite français et a tenu le rôle de leader mondial pendant plusieurs dizaines d'années.La mine a été une des activités essentielles du Thoronet jusqu’au 4 décembre 1989 où «Les Gueules Rouges» viennent d’apprendre la fermeture de plusieurs sites varois d’extraction de bauxite, dont celui de Peygros. Les Thoronéens ont été des acteurs prépondérants dans l’histoire des mines de bauxite du Var.
Nous attaquons ensuite la première montée à la sortie du village et très vite, un effeuillage s'impose. S'il fait un peu frais en ce début de journée, la météo nous promet une journée chaude et ensoleillée.



Puis ce sera la pause-banane avant d'aborder la côte qui nous conduira à l'altitude de 250m d'où commence une sorte de plateau.
Au passage nous avons pu observer quelques fleurs d'automne, des asters, des clématites des haies avec leurs fin plumets et des daphnés joli-bois avec fleurs et fruits.
Nous poursuivons sur cette large piste, avec un groupe assez distendu lorsque, face à nous, la fameuse grimpette annoncée par Jean. C'est court, mais intense. Certains pratiqueront le zigzag, très efficace.

Maintenant nous redescendons vers le "rouge", la zone proche de la mine de bauxite que nous allons longer jusqu'à l'abbaye.

Regroupement pour la photo de groupe.

Elle est contente, elle a réussi sa photo de la "baleine", c'est ainsi que nous avons baptisé ce superbe rocher.

Une grande descente douce nous attend maintenant sur 1, 5 km en longeant l'ancienne mine.
Jean va nous installer pour le pique-nique, dans une grande prairie bien équipée de tables et de bancs que nous occuperons en totalité.




Bien arrosé ce repas, comme de coutume dans le G2 avec un punch antillais, du Stanislas, du muscat de Rivesaltes, du rouge du Jas d'Esclans. On s'arrête sur quelques douceurs russes proposées par Claudine.
N'oublions pas notre devise "Au G1, on vit bien, au G2 on vit mieux" toujours selon notre philosophe Xavier.
Ce petit coin de nature change beaucoup du parking de l'abbaye que nous avons utilisé à une autre occasion.
Ce parking, parlons-en un moment. Il est occupé en partie par des caravanes de la société VIPLOGES (nous n'avons rien touché pour la pub…) ce qui nous laisse à penser qu'il y a un événement important à l' Abbaye, confirmé par un panneau indiquant que l'Abbaye est fermée pour 3 semaines hors week-end. Quelques petits curieux du groupe vont apprendre qu'il s'agit du tournage du film BENEDETTA.
A la fin du XVème siècle, alors que la peste fait rage, Benedetta Carlini entre comme novice au couvent de Pescia en Toscane. Capable depuis l'enfance de miracles, elle va bouleverser la vie de cette communauté.
"Sainte Vierge (le titre initial de "Benedetta") devra être un film profondément habité par le sentiment du sacré. Je m’intéresse au sacré depuis mon plus jeune âge, et plus particulièrement en peinture et en musique", a déclaré le réalisateur Paul Verhoeven.
Les acteurs principaux en seront Virginie Efira qui incarne ce personnage sulfureux aux côtés de Charlotte Rampling, Clotilde Coureau, Louise Chevillote, Lambert Wilson et Olivier Rabourdin.
Fin du tournage prévu en novembre pour une sortie en 2019.
Nous n'avons vu aucun des acteurs, c'était la pause repas.
Jean va cependant conduire le groupe jusque à l'entrée de l'Abbaye où il nous présentera son histoire.
L’abbaye du Thoronet a été fondée au XIIeme siècle en Provence, pour une communauté de vingt moines seulement, sans compter les frères lais, à une époque où celle-ci relevait du Saint-Empire romain germanique sous l’autorité de Frédéric Ier Barberousse (1152-1190). L’empire s’étendait alors de la Bohême au Rhône. Le Thoronet constitue la première présence cistercienne dans cette région.

Le premier acte de fondation de 1157 marque l’abandon définitif du site de Notre-Dame de Florina qui devient un simple prieuré, pour le massif de l’Urbac dans la forêt de la Darboussière au sein de la seigneurie de Séguemagne, lieu d’implantation de la nouvelle abbaye.
Les hommes du Temple cultivaient un grand nombre de terres, soit qu'elles aient été leur propriété, soit qu'elles aient appartenu aux Moines Cisterciens du Thoronet qui se posaient ainsi en suzerains des Templiers. Lors de la suppression de l'ordre en 1312, la quasi totalité des biens du Temple à Lorgues revinrent aux Cisterciens du Thoronet.

L'abbaye ne tarde pas à connaître la prospérité, à la suite des nombreuses donations qui affluent, notamment de la part des seigneurs de Castellane. Jusqu'au milieu du xiiie siècle, les donations permettent à l'abbaye d'organiser son économie autour de l'agriculture et de l'élevage.
En 1791, la vente du monument comme bien national est annoncée. Vendue pour 132 700 francs, puis à nouveau délaissée, elle est rachetée par l'État en 1854. Grâce à l'intervention de Mérimée, elle échappe à la ruine. Depuis, les travaux de consolidation et de restauration se sont succédé. Ils étaient devenus d'autant plus indispensables que l'abbaye souffrait de l'exploitation de la bauxite à proximité.
L’isolement prescrit par la règle de saint Benoît est relatif au Thoronet.
En effet, l’abbaye se situe à une journée de marche de l’évêché de Fréjus (45 kilomètres) et on trouve dans un rayon de dix kilomètres de nombreux villages préexistants.
De plus, les ressources matérielles de l’abbaye lui assurent une place importante dans le marché commercial de la région. Ces ressources se situent parfois loin de l’abbaye et les frères convers ont la charge de leur exploitation. L’abbaye du Thoronet possède en effet les marais littoraux de Marignane, au bord de l’étang de Berre, ou encore ceux de Hyères qui permettent la production de sel. L’activité de pêche se fait àMartigues, Hyères et Sainte-Maxime. Ce poisson représentant une part plus importante que la consommation propre de l’abbaye, une partie était vendue directement sur les marchés locaux.
La grande spécialité du Thoronet, c’est surtout l’élevage. Ces bêtes fournissent à la fois de la viande qui n’est pas consommée par les frères puisque ceux-ci ont un régime végétarien, et de la peau qui est utilisée pour la confection de parchemin, fait essentiellement en peau de mouton, et très important pour l’abbaye puisque celle-ci possédait un scriptorium.
Puis nous repartons en direction du village en empruntant un morceau d'un des chemins de Compostelle, certainement celui venant de Rome et qui passe à St Raphaël.


Petits sentiers et larges pistes sans difficultés.
"Tout le monde est là, chef". Compte-rendu du serre-file.
Sortant de la forêt, nous retrouvons la zone des vignes toujours en expansion. Vive le rosé de Provence.

Nous passons ensuite devant la Maison de Notre Dame de Florière, avec un parc planté de plusieurs centaines de superbes cyprès de Florence que nous longerons pendant un long moment.

Maintenant il ne nous reste plus qu'environ 1.5 km à parcourir sur un bon chemin, la grande descente vers le village, le petit escalier et le joli sentier encaissé

dans les jardins et...enfin le pot de l'amitié.
Qu'il faisait soif !

Merci Jean pour cette belle randonnée, la culture sera pour une prochaine occasion…dans deux ans peut-être.
Merci à Nicole, Rolande, Jean bo et Jean-Mariepour les photos .
La semaine prochaine, le 11 octobre à 9 h, La piste de la Lieutenante avec Patrice.
Moyen ** 12,5 km Dh : 227 m
Jolie marche en sous bois à la découverte des cistes et de la source St Martin et d'un charmant petit lac, avec des points de vues sur le Coulet Redon et la Baou Rouge.
Parking : Domaine de la Lieutenante - Cout du trajet A/R : 11 €
2018 - 09 - 27 - 582 - BAUDUEN - LE LAC DE SAINTE-CROIX - G1
2018 - 09 - 27 - 582 - BAUDUEN - LE LAC DE SAINTE-CROIX - G1


Il fait frisquet sur le petit parking en bord de route à 0840h - +6° - on n’a plus l’habitude !
Jean invite donc les 21 randonneurs présents à se regrouper au soleil un peu plus loin afin de nous présenter la randonnée du jour. 19 kms et 500m de dénivelé nous sont annoncés.

Il nous explique que nous allons faire le parcours en sens inverse de ce qui était prévu dû à un arrêté de la mairie des Salles-sur-Verdon remarqué sur internet par Jack et Claude la veille selon lequel « la piste de Garuby est fermée aux véhicules motorisés à compter du 25 mai 2018 et ce jusqu’à nouvel ordre, étant considérée comme dangereuse en raison de l’érosion naturelle et mécanique du site ». Toutefois, l’endroit précis de l’éboulement n’est pas indiqué et rien n’est mentionné au sujet des piétons. Ceci dit, Jean n’a pas voulu prendre de risques et a préféré modifier l’itinéraire afin d’éviter de se retrouver face à un chemin fermé.
Il ajoute qu’il s’agit d’une randonnée sans difficultés particulières si ce n’est que quelques passages délicats dans la barre rocheuse.
En fait, nous devions faire la sportive 725 au Caïre Gros (13 kms et 1000m de dénivelé) mais Joël a souhaité modifier le programme officiel pour ménager les mollets de ceux qui avaient déjà répondu présent aux randonnées sportives de septembre et pour encourager la participation des autres G1 sur un parcours moins exigeant en ce début de saison. C’est donc une moyenne *** qui nous attend.
Il est 9h, nous partons d’un bon pas sur une piste plate d’environ 3kms bordée de chênes.

Et c’est très tôt que les semelles de Marc lâchent !
Premier petit arrêt où Jean nous indique le changement de direction à cause de l’éboulement. On rejoint le GR99 et on part à l’ouest au lieu de l’est. On voit qu’il s’agit d’un point stratégique car un repère de chasseurs se dresse à l’intersection. Nous allons donc nous diriger sur Bauduen une fois la pause-banane terminée !
Jean en profite pour nous expliquer l’origine du barrage sur le Verdon,

document préparé par Bruno G et que je recopie ci-dessous :
« Avec l’aménagement d’un barrage sur le Verdon en 1972, EDF a créé une retenue d’eau d’une superficie de 2500 ha. Ce plan d’eau artificiel s’étend sur environ 10 kms, sa largeur est de 3 kms et sa profondeur de 40 mètres. C’est le plus vaste des lacs à la sortie des gorges. Il est alimenté par les eaux du Verdon au niveau du pont d’Aiguines et par la source de Fontaine-l’Evêque désormais enfouie sous les eaux. Cette source, une des plus belles résurgences de France, était située près du village de Bauduen. Ce nouveau lac, qui a noyé l’ample cuvette de Sainte-Croix et submergé Les Salles-sur-Verdon, est encadré de villages perchés.
Ce barrage ferme le défilé ouvert dans la barre de Baudinard où débouchent les gorges du Verdon, encadrées de falaises de 200 à 300 m de haut.
Mise en eau la première fois en 1973 et la seconde en 1974. Le 5 mars de cette dernière à 1645h, une dernière charge de dynamite jette à bas le vieux clocher. C’est fini : Les Salles-sur-Verdon sont mortes. Le village est reconstruit et inauguré le 15 août 1974. Le transfert des tombes a été effectué et seule la cloche qui continue de réciter les heures a été remontée. Le Père Richard, le dernier occupant de l’ancien village, a été déménagé de force.
Désormais, à la place de l’ancienne vallée truffière, un lac de 2500 ha va s’étendre, aussi vaste que celui d’Annecy. Une année durant, l’eau ne cesse de monter, jusqu’à la côte 496. Bouleversant la vie de paisibles communes paysannes, subitement muées en stations balnéaires. Le paysage est d’une splendeur saisissante mais pour quiconque l’a connu « avant « il demeure à jamais invraisemblable.
Ce bouleversement radical est aussi un drame humain, dont le traumatisme, quarante-six ans plus tard, est encore sensible. La menace pesait depuis des lustres, certes. Mais qui imaginait ces 700 millions de m3 d’eau depuis lors adossés à ce mur de béton ? Qui supposait ce barrage-voûte haut de 95m, long de 135m, serti par EDF à l’entrée des gorges ? Qui pressentait ces 350 millions de KWh annuellement produits, ces torrents d’eau domestique déversés sur Marseille et le Var par le Canal de Provence ?
Expropriation, déchirement, exode : la mise en valeur hydroélectrique du Verdon est à ce redoutable prix. Avec un dédommagement : sur le trajet obligé du célèbre canyon, des milliers de touristes, chaque été, hantent désormais ces rives artificielles, où catamarans et engins de plage remplacent les charrues de jadis.
Voyant que nous sommes tous très attentifs, Jean enchaîne sur le village de Bauduen, ce qui nous évitera un nouvel arrêt – on n’est pas là pour rigoler - ndlr! Nous l’écoutons religieusement et seul le passage d’un hélicoptère au-dessus de nos têtes vient nous distraire ! Mais comme vous venez tous de lire la documentation sur le barrage, je réserve la présentation du village pour quand nous y serons !
Nous repartons d’un bon pas sur un chemin rocailleux

et sommes bientôt ravis d’apercevoir le lac sur notre gauche.

Nous descendons ce même chemin bordé de rochers immenses sur notre droite

et après une petite montée

nous dominons les toits du village de Bauduen avec le lac en arrière-plan. Admirez ces reflets entre jade et émeraude ! Une vraie carte postale s'étale sous nos yeux!

Nous prenons une photo de groupe à proximité.

Jean suggère alors à Marc de se rendre dans un petit magasin pour essayer de faire réparer temporairement ses souliers. Il en ressort avec des semelles scotchées et heureux de pouvoir marcher dans de meilleures conditions ! Sachez qu’il remercia le magicien chaleureusement, lui acheta le rouleau de scotch et se vit même offrir un petit sachet de lavande en prime !

Et maintenant, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur ce petit village pittoresque, de nouveau d’après le texte de Bruno et enrichi de nos photos :
Dernière étape avant les gorges du Verdon de la voie romaine reliant Fréjus à Riez, Bauduen dominait autrefois la rivière à plus de 1000m de hauteur. Ancien village fortifié qui a été, un temps, annexé par les Sarrasins. Le château fort et une partie du village qui occupait le haut de la falaise a été rasé et il n'en reste que des vestiges. Il fut déperché et reconstruit au XIIè siècle à l’emplacement actuel.
Avec la création du lac, le village a échappé de peu à l’immersion. Il est sans doute le village à qui le lac a donné le plus bel écrin. Assis au bord de l’eau, plein sud, il s’étale au soleil, au pied de la colline qui le protège des vents du nord. Son petit clocher provençal fait la pointe du triangle.

D'étroites rues pittoresques montent vers l’église, remaniée aux XVIè et XVIIè siècle.
Nous nous arrêtons aussi devant un panneau intitulé « Faire l’Escurancho » que je vous laisse lire



Un premier passage rocheux pour nous rendre sur les ruines de l’ancien château,


nous amène dans une autre partie du village. Nous descendons une ruelle et un escalier de pierres près de l’église St Pierre

et continuons d’admirer les maisons


avant d’atteindre les berges du lac le long desquelles nous cheminons gaiement sur un chemin plat
avant d’entamer une grimpette

et l’ascension de la fameuse barre rocheuse.


Tout au long de ce passage périlleux, nos efforts sont récompensés par de magnifiques vues sur le lac.
Mais le scotch a rendu l’âme et le pauvre Marc marche de nouveau sans semelles ! Ceci dit elles lui ont parfois servi d'appui sur les roches donc il les a gardées précieusement aux mains!

Nos regards croisent des sportifs en aviron et en canoé
et même quelques baigneuses plus tard.
Vers la fin de notre périple, Bernard propose d’essayer de réparer une fois encore les chaussures de Marc

et nous voilà repartis !
Peu de temps après, vers 1245h, nous apercevons une belle plage où Jean nous propose de pique-niquer. Mais quelle surprise ! Il repère parmi les galets une paire de baskets abandonnées et les tend à Marc

qui les accepte avec joie et qui l’eut cru ? Elles lui vont ! Un peu grandes certes mais quel bonheur d’avoir de nouveau des semelles ! Et quel look ! On ne va pas le perdre !
Nous reprenons des forces


en admirant la barre du Grand Margès et le plateau de Valensole (Alpes de Haute Provence) réputé pour sa lavande.

Nous distinguons au loin les maisons de Moustiers-Sainte-Marie et celles de La Croix-sur-Verdon à l’opposé.
1340h : départ, même si nous resterions volontiers dans ce cadre idyllique! Direction les Salles-sur-Verdon. Il fait chaud ! Une photo de groupe quand même avant la prochaine étape.

Piste facile où les discussions vont bon train.

Jean attire notre attention sur l’éboulement qui lui a donné quelques soucis la veille au soir.

Il est 1420h. Nous quittons les bords du lac pour nous enfoncer sur un chemin de terre battue en sous-bois. Une montée qui semble ne jamais vouloir se terminer nous attend.
Enfin du plat en sous-bois puis de nouveau une montée raide sur un chemin rocailleux. Les arbres filtrent peu le soleil et nous avons chaud et soif ! On continue de monter, les bavardages ont cessé.

Nous voici à 697m d’altitude avec l’agréable perspective de relonger le chemin par lequel nous étions venus ce matin. Mais Jean a une idée ! Il rêve depuis si longtemps d’aller au sommet du Grand Défens dont nous sommes si prêts puisqu’il culmine à 712m – qu’il nous invite à l’y accompagner après nous avoir couverts de compliments sur nos capacités physiques ! Nous ne pouvons qu’accepter et nous voilà repartis pour 2 kms supplémentaires aller-retour, d’où la différence entre la distance annoncée et celle parcourue ! Mais comment aurions-nous pu résister à la suggestion de Jean qui évoque une vue plongeante sur le lac ? Eh bien, la voici la vue !

Nous le taquinons et rebroussons chemin sans rancune. Nous sommes contents de regagner les voitures et de nous arrêter à Villecroze au café « Cercle de l’Avenir » - joli petit clin d'oeil - au centre d’une agréable place bordée de platanes pour le pot de l’amitié.

Merci à Jean pour cette superbe randonnée.
Les photos sont de Claude, Gilbert, Jean et Dominique.
La semaine prochaine, jeudi 4 octobre:
G1 - Animateur: Jack - 880 - 1 Barjols - Le Petit Bessillon - Moyen *** - 15 kms, 700m Dénivelé
2018/09/27 - n°880-2 - Barjols-Pontevès
Barjols – Pontevès – G2 – jeudi 27 septembre 2018

22 randonneurs se sont retrouvés sur le parking de Barjols pour cette randonnée inédite proposée par Jack. La température est fraîche au départ : 10 ° mais soleil et chaleur vont rapidement s’imposer.
Nous accueillons Nelli et Alain qui a décidé sous l’influence de Martine de remarcher.


« La randonnée sans difficulté est de 11 kms et un peu plus de 400 m. de dénivelé : 12 kms en définitive et 460 m. de dénivelé. Après être passés par le vallon des Carmes, et la table d’orientation de la Croix de Castellas où nous ferons la pose banane nous nous dirigerons vers le pied du Petit Bessillon, où ceux qui ne souhaitent pas emprunter le sentier de découverte des Frégourières (forte montée puis descente) couperons avec Jean-Marie. Nous les retrouverons pour le pique-nique. »

L’eau est omniprésente à Barjols, cascades, fontaines et lavoirs sont bien présents. Les tanneries ont fait par le passé sa renommée. Le village comptait alors 24 tanneries, 19 moulins à Tan, 3 papeteries, 1 blanchisserie, 1 moulin à foulon et 1 fabrique de cartes.
Du parking nous entendons la 1ère cascade. Quelques pas et nous pouvons la voir.

Un certain nombre de marches pour rejoindre le centre du village a réchauffé les marcheurs. Nous passons déjà devant quelques fontaines avant de nous engager dans le vallon des Carmes.


Splendide site naturel de 3 ha au bord de la rivière du Fauvery. Propriété du Conseil Général du Var, il a été entièrement réaménagé avec des passerelles en aplomb de l'eau. Nous descendons tout d’abord au Gouffre des Epines.



Mais il faut remonter après avoir traversé le gué, nous passons sur une plateforme où se trouve un drôle d’arbre :

l'« Arbre industriel » de Michel Stefanini, une œuvre d'art au cœur du vallon : l'eau, l'homme, la nature... Vous lisez ? " Energie, profane, turbine, contemplatif, fontaine, huile, tan, corroyeur, ermitage, déchaussé ... " Le mot de l'artiste : " J'ai choisi l'image de l'arbre comme médiatrice de l'histoire du site. Partant de ses racines, en passant par son tronc, pour aboutir à ses branches, chaque partie du tout évoque le parcours et la marque des hommes au sein de ce site naturel. C'est un travail qui lie et décrit un rapport étroit entre la nature propre du vallon, l'élément naturel, et la nature de ceux qui s'y installèrent pour y vivre, la contemplation, ou la contraindre et la transformer, l'industrie ... ".
et découvrons en contrebas la Cascade des Carmes.


De nouveau nous empruntons des escaliers et grimpons jusqu’à l’ancien couvent des Carmes, complexe troglodyte (que nous ne pouvons visiter : ouvert les mercredis, samedis et dimanches hors saison. Les personnes intéressées devront revenir), composé de chapelles et cellules construites dans le tuf dès la fin du 17è siècle. Une petite communauté d’ermites s’y était retirée jusqu’en 1788.


Une nouvelle montée et nous voilà à la croix de Castellas où nous nous arrêtons pour la pose banane.

Un point de vue remarquable à 360°...le massif de la Sainte Beaume...la montagne de Sainte Victoire...et une vue magnifique sur Barjols...


La première Croix du Castellas était en bois et avait été érigée vers les années 1768-1790 Les années, les intempéries eurent raison de la Croix en bois et, plus d'un siècle plus tard en 1915, une seconde Croix en fer fut construite. Celle-ci, minée par la rouille et battue par le puissant Mistral gisait en 1962 sur l'étroit promontoire du petit pic de ce quartier vigie de Barjols ''le Castellas'' . Cette même année, un incendie vint lécher la carcasse vaincue de la Croix » (extrait Var Matin)
La nouvelle croix fut reconstruite par André et Pierre Canova et Alain Demirdjian et installée le 19 août 1964 date du 20ème anniversaire de la libération de Barjols. A l'intérieur du socle en ciment, un manuscrit enfermé dans un tube en verre indique la date et le nom des ''constructeurs''.
Nous nous dirigeons en direction du pied des deux sommets du petit Bessillon

où au bout de quelques centaines de mètres nous abandonnons 5 marcheurs qui sont chargés de repérer un coin pour le pique-nique

tandis que les autres grimpent pour rejoindre le sentier de découverte des Frégourières où en cours de chemin nous pouvons voir des pins noirs d’Autriche, des chênes pubescents, des genévriers oxycèdres, des chênes verts ou Yeuses et des carraires, chemins bordés de murets en pierres. Réservés au passage des troupeaux transhumants entre Basse et Haute Provence ou localement, comme ici, pour passer d’un quartier à un autre.


Au loin nous découvrons Pontevès et son château où nous rendrons cet après-midi.
Nous retrouvons le petit groupe. Il est 13h et temps de nous installer pour le pique-nique, récompensés par deux apéritifs : vin d’orange et Jurançon, l’apéritif d’Henri IV, puis vin rosé et rouge. Et Xavier alors de dire : « Au G1 on vit bien, au G2 on vit mieux ». Après ces agapes, sieste nécessaire pour certains ou grands conciliabules.


Jack nous parle des tanneries de Barjols. (cf site de la mairie)
Aujourd’hui fermées, les Tanneries de Barjols firent la renommée de la commune pour ce qui était du travail des peaux.
La Tannerie artisanale
Au Moyen-Age, le village vivait en autarcie. Chasseurs à l’arc, albalétriers et éleveurs vendaient ou troquaient leurs peaux aux artisans locaux, le plus souvent au cordonnier lui-même qui les tannait.
Le quartier du Réal, avec ses bassins de petites tailles et l’emplacement de sa roue à aube, témoigne d’ailleurs encore aujourd’hui de cette époque.
Vers l’industrialisation
1608 : Jean-Baptiste Vaillant installe la première usine de tannerie grâce aux avantages fiscaux accordés par Henri IV, fervent défenseur de l’industrie.
La tannerie devient alors le moteur de l’économie de Barjols durant plus de 300 ans.
1782 : on dit que la tannerie est le grand commerce du pays, il en existe 24.
1900 : les tanneurs barjolais traitent des peaux dites "exotiques" en provenance d’Afrique, d’Asie puis d’Amérique du Sud.
La situation géographique de Barjols, à proximité du port de Marseille, est alors son atout principal.
Les tanneries connaissent alors leur apogée spécialisées dans la petite vachette exotique, elles prennent une place prépondérante sur le marché français. Au début du XXème siècle, l’apparition de nouvelles méthodes de tannage font leur apparition et révolutionne l’industrie du cuir.
Les nouvelles méthodes, le tannage végétal, permettent de réduire le temps de tannage de plusieurs mois à quelques semaines.
Mais la véritable révolution réside dans la découverte du tannage au chrome qui ne dure que 24 heures. La concurrence devient alors importante.
1939-1945 : Ils ne restent que 3 tanneries importantes à Barjols.
Elles emploient plus de 450 personnes et représentent de 5 à 7% de l’ensemble de la production des tanneries françaises en traitant 5000 tonnes de peaux par an.
1955 : Les Tanneries de Barjols subissent une pente descendante.
1983 : Dépôt de bilan de la dernière tannerie barjolaise. La qualité de l’eau trop dure empêchait de travailler le veau pour en faire des peaux souples de luxe. D’autre part, la pollution de l’eau aurait nécessité des travaux trop coûteux. Or à Barjols, on fabriquait un article moyen pour chaussures de travail. Cette industrie s’est progressivement délocalisée vers les USA, l’Amérique du Sud...
A moins d’attendre le G1 qui risque de passer dans les parages la semaine prochaine, il est temps de repartir malgré la chaleur.
Une mante religieuse vient dire bonjour à Brigitte en se posant sur son bâton, tandis que des escargots ont investi un oratoire.

Nous arrivons à Pontevès. C’est devant le porche de ce qu’il reste du château et sur l’esplanade que nous faisons des photos de groupe.


« Au Moyen-Age, Pontevès était le chef lieu d’une puissante seigneurie dont dépendait la ville voisine de Barjols. Cité comme Castellum dès 1021, le château est situé sur une éminence rocheuse qui surplombe la plaine. A la fin du XIIème siècle, le village qui l’entoure s’est protégé par une enceinte qui est venue doubler celle de la forteresse. Mais dès le XVème siècle, les Pontevès s’installent dans leur hôtel de Barjols et vendent le château en 1650.
Son nouveau propriétaire, Maurel, un financier aixois surnommé le Crésus de Provence, entreprend son réaménagement complet. L’édifice se compose alors de trois corps de logis flanqués de quatre tours. Du village, on y entrait par une porte qui existe toujours. Au total, une cinquantaine de pièces composaient le vaste bâtiment dont 14 chambres, 4 caves, une chapelle et une galerie. Au cours du XVIIIème siècle, le château tomba petit à petit à l’abandon. Le site et les ruines de l’édifice sont, depuis 1862, propriétés de la famille Sabran-Pontevès. » (site La Provence Verte )

Après un passage sur la route nous empruntons l’ancienne voie ferrée Meyrargues-Nice avec un chien pour guide jusqu’à ce que nous retraversions la route pour ce que Jack nous avait annoncé comme un tunnel court pour lequel nous n’aurions pas besoin de lampe de poche : tunnel à ciel ouvert !!!.

Et nous voilà de nouveau à Barjols où nous remontons et redescendons des escaliers et découvrons le magnifique campanile
et de nouvelles fontaines dont celle de la Porte Rouge où certains se désaltèreront et celle du champignon.


Quelques courageux monteront au sommet des chutes du Réal tandis que les autres se reposeront à l’ombre. Se succèdent alors diverses fontaines, l’ancienne tannerie avec ses bassins à trempe du XVIème siècle et une roue à Aube entraînant un fouloir.




C’est sur une place du village que nous allons partager le verre de l’amitié.


Merci Jack pour cette agréable et fort intéressante balade et pour les "pompes à huile" offertes que pour la plupart nous avons découvert.
Les photos sont de Nicole, Jean-Claude, Jean-Marie et Rolande
La semaine prochaine – G2 843 – Le Thoronet « Le chemin des Moines » - moyen* - 11.9 kms – déniv : 310 m.
Animateur Jean Bo - Départ 8h30
Parking : place de l’office du tourisme Le Thoronet – coût du trajet A/R : 32 €
2018-09-20 – N° 613.2 - LAC NEGRE-PAS DU PREFOUNS – G1
2018-09-20 – N° 613.2 - LAC NEGRE-PAS DU PREFOUNS – G1

En ce début de saison, Alain nous propose une première randonnée sportive pour découvrir, dans la vallée de la Vésubie, le lac Nègre et un paysage glaciaire spectaculaire de haute vallée. Dix courageux randonneurs se sont levés de bon matin pour atteindre, dès 9 heures, au-dessus du Boréon, le parking de Salèse, à 1 670 m d’altitude. Le temps est beau et le ciel bien bleu.

A l’extrémité du parking et à la balise 434, nous nous élançons sur le GR52 qui chemine dans le vallon de Salèse, le long d’un ru quelque peu torrentiel.

La montée est aisée et nous atteignons la vacherie de Salèse.


Alain nous fait un topo de la randonnée : « Un aller et retour avec variante au retour, d’environ 19kms pour 1000 m de dénivelé. Nous commencerons par une première montée jusqu’au col de Salèse par un beau sentier. Puis nous continuerons sur un chemin muletier jusqu’au lac nègre à environ 2360 m d’altitude. Et nous terminerons par un sentier en lacets, dans un univers minéral, jusqu’à l’ascension finale au Pas du Préfouns à 2615 m où nous déjeunerons.»

Nous montons sous les mélèzes

et passons à proximité de la source de Chardole avant d’atteindre le col de Salèse (2 031 m) où nous nous arrêtons pour la pause banane, à 10h30.

Un petit passage sur la route et nous retrouvons le sentier muletier, qui monte plein nord, avec des passages où l’eau ruisselle. Sur notre gauche nous observons le Caïre Archas (2 632m).
.

Nous traversons un petit pont de bois qui nous accueille pour une photo de groupe, au-dessus du torrent.

Quelques dizaines de mètres plus loin, après la bifurcation nous montons par des marches empierrées, avec devant nous le Caïre Pounchu (2 495m)

Puis le chemin s'élève fortement en forêt et nous rencontrons un troupeau de vaches en alpage.

Nous avons une belle vue sur le vallon des Mollières.

Nous arrivons à un replat : le camp Soubran et son petit lac près de la sente.

Alain nous explique qu’en suivant le chemin sur notre droite nous passerions un deuxième lac avant de découvrir les Lacs de Frémamorte. Mais bon, ce sera pour une autre fois…
Nous avons hâte de découvrir le lac Nègre, que nous atteignons après un peu moins de 1 km et une centaine de mètre d’élévation, au travers de gros blocs morainiques, au pied du Caïre Pounchu.

Après avoir passé le petit verrou glaciaire, le lac Nègre apparaît en bas d'une magnifique vallée glaciaire en auge. Nous nous dirigeons vers le chemin qui le contourne par l'Est et nous faisons une nouvelle photo de groupe près de l’eau très claire.

Puis nous observons le paysage grandiose de roches ocres - grises granitiques.

Alain nous décrit, de gauche à droite : la pointe du Giegn (2 868 m), le vallon de la Margiole, qui précède les aiguilles du Caïre du Préfouns (2 835 m); puis en suivant la crête vers la droite, le pas du Préfouns et la double cime de la Tête des Tablasses (2 855m);à l'extrème droite le début du flanc des Bresses.
Nous pouvons observer une ligne blanche et nette sur les Préfouns et les Tablasses. Un tel changement de couleur de la roche sur les bords d'une vallée glaciaire, marque la plus grande extension du glacier (trimline). Sa continuité sur les deux massifs suggère l’existence d’une langue glaciaire latérale, vers le Valle del Prefouns (de l'autre côté de la crête, versant italien). C’est ce qui s’appelle « la diffluence » en glaciologie.
« Le lac Nègre est sûrement, avec le lac Besson, l’un des plus beaux lacs du Mercantour. Autrefois appelé Lac Noir, c’est un lac glaciaire dit de surcreusement (barré vers l'aval par un verrou), qui s’étend sur une dizaine d’hectares et peut atteindre une trentaine de mètres de profondeur. C’est cette profondeur qui donne parfois à l’eau sa couleur sombre et est à l’origine de l’appellation du lac.»
Nous contournons le lac par toujours l'Est et observons, sur l’autre rive, une grue cendrée. Mais nos zooms photographiques ne sont pas assez puissants pour l’immortaliser.
Nous sommes au cœur de l’ancien glacier et nous passons à côté de moraines « dos de baleine »

Il nous faut alors fournir un dernier effort pour atteindre le Pas du Préfouns qui nous fait face à 2 608 m d’altitude : de nombreux lacets nous permettent de franchir un peu moins difficilement ce passage pentu. Quelques chamois nous surveillent.

A l’arrivée, nous sommes fourbus mais tellement heureux de découvrir les panoramas magnifiques.
« Le pas du Préfouns, culminant à 2 615 mètres d'altitude, est un col pédestre situé au nord du lac Nègre, entre les Aiguilles du Lac Nègre et la Tête des Tablasses, séparant l'Italie de la France. Il n'est devenu frontière qu'en 1947 avec le traité de Paris. Il est situé à l'extrémité de la zone centrale du parc national du Mercantour côté français et du voisin italien, le parc naturel des Alpes maritimes. Du côté italien se trouve un petit abri sur une dalle horizontale. Le pas du Préfouns était le poste de chasse du roi d'Italie Victor-Emmanuel II, qui y guettait le passage de chamois et de bouquetins. … »
Et pour nous c’est un lieu idéal pour notre pique-nique, bien à l'abri du vent.


Nous observons à nouveau le lac Nègre mais en regardant maintenant vers le sud.

La description de l'horizon est repris des informations tirées de la toile : "De gauche à droite se situent la cime de Rogué, 2 705 m (dominant un très beau cirque glaciaire qui s'ouvre à l'ouest, limité au N par le caïre de Rogué 2 495 m et au S par le serre et la pointe de Rogué 2 435 m), le mont Archas (2 526 m), plus au fond, légèrement à droite du milieu de la photo, puis sur la crête qui revient la cime de la Valette, la cime de la Costette en partie masquée par le Caïre Archas (2 632 m)."
Côté italien la vue est aussi impressionnante.

Les aiguilles granitiques de Cresta Savoie sont une belle image de failles verticales ouvertes.
Il est 14H45 quand Alain nous invite à redescendre, par le même chemin.

Nous atteignons le lac Nègre 40 minutes plus tard.

Arrivés au niveau de Camp Soubran, Alain nous guide vers un petit chemin, à l'est : c'est une variante par la piste des cavaliers qui va nous éviter de descendre sur le chemin empierré pentu.
Le troupeau de ce matin s'est déplacé et nous le retrouvons dans le secteur des Sagnes.

Nous retrouvons le col de Salèse et terminons notre descente jusqu'au parking.

Nous prenons le pot de l'amitié à Saint Martin de Vésubie.

Merci Alain pour nous avoir fait découvrir ces magnifiques panoramas, grâce à cette très belle randonnée, certes longue mais sans difficulté technique.
Les photos sont de Alain et de Claude C.
La semaine prochaine, jeudi 27 septembre : Attention changement de programme.
G1 : Départ : 7 h00 Jean Bo. N° 582.1 Le Lac de Sainte-Croix
L : 18 km . Dh : 400 m Moyen ** avec quelques passages en Moyen *** (franchissement de la barre rocheuse)
Parking : Aux abords de l'intersection D957-D619
Les falaises et la chapelle de Saint Quinis-G2-20/09/2018
Les Falaises et la chapelle de St.Quinis-G2

31 marcheurs sur le parking de Ste Anastasie sur Issole, 2/3 de G1 et un tiers de G2, le blogueur de service a eu des doutes sur le titre du blog, G1/G2 ou G2. Il faut dire que le programme du G1 aujourd'hui "était croquignolet"
Retour d'Yvette après son accident de Février.
C'est Joël qui nous a concocté cette rando et qui nous fait la présentation: c'est une rando courte avec comme principale difficulté une montée courte mais assez raide: 10 km et environ 400 m de dénivelée. Nous pique-niquerons à la chapelle de St Quinis avant d'aborder la grande descente du retour.
L'accès à la chapelle sera possible et nous pourrons y admirer de beaux ex-voto. Un seul café dans le village, fermé cet après-midi mais qui sera ouvert spécialement pour nous.
Il rappelle par ailleurs les consignes pour les inscriptions qui devraient se faire directement aux permanences du Mercredi.
Et c'est le départ en admirant au passage la belle fresque de la mairie.

Nos deux serre-files comptent.
Nous passons ensuite devant l'église à l'austère façade. De
style romain elle a été modifiée à plusieurs reprises au 18ème et au 19ème siècle.

Puis nous abordons la zone verte avec la rivière Issole et les grandes pairies qui la bordent. Bucolique.
C'est la-haut que nous allons.

Nous quittons le village en longeant la rivière puis après
un passage en sous-bois nous abordons la fameuse


montée, en plein soleil.

Oui on n'avait pas encore parlé météo mais aujourd'hui il va faire très beau et déjà en plein soleil, c'est très chaud.
La montée est raide avec deux passages très accentués 22 et 29%, courts heureusement. De plus il le sol est constitué de gros rochers formant de grosses marches irrégulières. Les photographes s'occupaient surtout de leurs pieds mais néanmoins nous auront quelques photos en pleine activité.

Voici le groupe de tête qui s'échappe puis le groupe des serre-files.
Certains regrettent la plage…
Enfin nous arrivons en haut sur l'aire de départ des deltaplanes.

Les premiers arrivés se sont installés sur des chaises, à l'ombre, pour la pause banane. Le grand confort !
Après cette pause appréciée par tout le monde, nous reprenons la piste, suite de montées et de descentes en plein soleil.

Pas un poil d'ombre. mais quelques fleurs de saison, colchiques et asters d'automne.
Puis Joël nous fait quitter la piste pour aller admirer le panorama, au bord de la falaise. Mais le paysage est un peu bouché par la végétation et il faut grimper sur un rocher pour en profiter.
Nous redescendons puis obliquons sur un petit sentier bien abrité dans la forêt. Ô merveille, l'ombre est presque fraîche et nous progressons quasiment à plat mais le sentier va disparaitre et il faudra revenir en arrière pour récupérer la bonne piste.

Encore une montée et nous arrivons à la chapelle où un groupe des Excursionnistes Marseillais est déjà installé.
A notre tour, nous nous installons à l'ombre pour nous restaurer. Des petits saucissons secs circulent, merci Rolande.


Après le café et un coup d'œil sur la falaise, là, bien
dégagée, Joël nous parle de St Quinis et de la chapelle. Voici un résumé de ce que nous avons appris sur ce saint homme.
"Saint Quinis naquit aux alentours de 500 à Vaison la Romaine (Vaucluse). Lors d’un pèlerinage à Arles, sa mère entendit une voix lui annonçant qu’elle aurait un fils qui deviendrait évêque et serait connu pour ses miracles.
Bon élève, Quinis fut envoyé par l’évêque de Vaison sur l’île de Saint Honorat (au large de Cannes) pour y apprendre la théologie dans un des monastères les plus réputés de la région. Durant son voyage à travers la Provence, il […] réussit à convertir de nombreux païens à la religion chrétienne. Il séjourna longtemps à Gonfaron et à Besse dans un ermitage au sommet de la montagne qui porte son nom.
Devenu vieux, l’évêque de Vaison le fit rappeler et le nomma archidiacre. En 570, l’évêque mourut et Quinis prit sa place. Passant beaucoup de temps dans les rues, il s’occupait des malades, des enfants, des vieillards et des prisonniers. On l’appelait le « père des pauvres ». Il accomplit aussi des miracles : guérisons de lépreux et de paralysés.
Il mourut en 579 à Vaison, et toute la région le pleura. Les habitants des villages voisins de la montagne prirent rapidement l’habitude d’entreprendre des pélerinages jusqu’à l’endroit où il séjourna. La chapelle aurait été élevée dès le 6ème siècle. Mais elle ne survit pas aux guerres de religion (XVIème siècle). Elle fut reconstruite en 1634 par les trinitaires ; en 1639, l’Archevêque obtint que l’église de Vaison lui céde une relique de St Quinis (un os de machoire) et le Conseil du village fit fabriquer une châsse en argent ; un petit couvent fut ajouté en 1646."
Quant à la chapelle, voici ce que l'on peut retenir, à priori.
"Ce promontoire (alt. : 635 m),occupé dès la préhistoire, accueillit au VIe siècle l’évêque Saint Quinis qui y aurait séjourné. La date de construction de la chapelle St Quinis est incertaine. On sait qu’au XVIIe siècle, elle est en ruine et qu’elle est relevée et embellie pour accueillir une relique du Saint (mâchoire). De 1646 à 1778, le site (chapelle et ermitage) est confié à des religieux. Aujourd’hui, les reliques du Saint sont dans l’église paroissiale du village de Camps La Source mais des processions ont lieu encore régulièrement et les pèlerins alimentent la collection d’ex-voto de la chapelle."
Le groupe se dirige maintenant vers la chapelle et grosse déception, elle est en travaux et subsiste seulement ce grand panneau et la statue du saint.


Tous les ex-voto ont été retirés…mais grâce à la magie d'Internet, nous avons pu en récupérer quelques uns.
Après cette visite, et avant de reprendre la route, nous discutons avec l'ouvrier qui participe à la restauration.
Bénévole il fait parti d'un groupe qui vient travailler à ses moments perdus. Très amateur de cheval, la discussion tournera très vite vers les équidés dont une de ses pouliches était présente à côté de nous pendant le pique-nique.

Nous reprenons la piste, en descente continue jusqu'au village. Le début est assez raide et accidenté mais ensuite,
la pente se réduit et le sol devient moins tourmenté.
Plusieurs arrêts seront nécessaires pour regroupement des participants.
Il fait toujours très chaud. A 14 h, le soleil est au zénith et il tape le coquin! Nous arrivons enfin à une large piste et la recherche de l'ombre par ce mini-groupe est bien caractéristique.
Beau point de vue sur la falaise. C'est là-haut que nous étions tout à l'heure !

Encore 2 km dans les "faubourgs du village" et qu'ils sont durs ces km. Nous nous arrêterons pour faire, enfin, la photo de groupe, juste avant de franchir la rivière.
Nous atteignons enfin le Bistrot de Pays pour le pot de l'amitié.
Quelle tablée.

Merci Joël pour nous avoir fait découvrir ce Saint inconnu pour la plupart d'entre nous et si la montée fut rude, le soleil y fut pour beaucoup.
Merci aux photographes, Nicole, Rolande Jean-marie
La semaine prochaine, le 27 septembre,
G 2-880-2 - Barjols Ponteves- Jack- Moyen * 11 km Dh : 400 m
Départ : 8 h
Vallon des Carmes et ses cascades, Croix de Castellas et son panorama, le pied du Petit Besillon ; Retour par Ponteves et son château médiéval.
Parking : 83670 Barjols - Cout du trajet A/R : 58 €