Une fois encore, Jean Ma va nous régaler avec son premier 3000. Une grande bouffée d'oxygène.
RETOUR SUR LE MONT PELAT ET LE LAC D’ALLOS (Juin 2011 et septembre 2015)
Il y avait eu « Allos 2010 » avec un franc succès certes, mais l’excés de neige avait rendu impossible l’ascension du Mont Pelat qui était programmée.
Il y eut donc « Allos 2011 » avec cette fois, une météo optimale et le même projet de randonnée sportive au cours de la semaine de juin.
Le Mont Pelat avec ses 3052m, est le sommet le plus haut du parc national du Mercantour. Il est réputé pour être le « 3000 » le plus facile des Alpes du Sud.
Le 28 juin 2011, à 9h un groupe de onze marcheurs sous la conduite de Jean-Louis, part du parking de la maison forestière du Laus à 2107m d’altitude. C’est le point de départ traditionnel pour le Lac d’Allos entre-autre, donc très fréquenté en saison.
Dans ce groupe, seul Daniel M a déjà gravi ce sommet. Pour tous les autres, c’est une première. Jean-Louis nous informe : 14 km, 1050 m de dénivelé ; 3 h environ de montée continue mais sans difficultés particulières. La respiration en altitude peut devenir difficile… Sympa Jean-Louis !
Quelques baroudeurs, quatre bonnes marcheuses, et moi et moi et moi comme dirait Dutronc… même pas peur et tellement envie d’y aller pour faire un premier 3000.
D’autant plus que ça commence « facile » par une jolie forêt de mélèzes puis le plateau de Méouille, (heureusement Daniel R n’est pas là…), on est sur la piste du Lac d’Allos (sentier de découverte),
On le quitte très vite à la cote 2165, pour un sentier plein nord vers la Combe du Pelat. Après une heure, nous rencontrons le sentier qui vient des cols de la Cayolle à l’est. La balise nous indique 2h de marche pour le Pelat.
Je me retourne pour voir au loin la jolie prairie du départ. Nous sommes à 2380 m.
¼ d’heure plus tard, je commence à apercevoir le Lac d’Allos. Bleu sous le ciel bleu.
C’est encore du «facile » mais déjà je sens bien que ce groupe va se scinder car un peloton de tête se forme avec ses leaders … dont Annie qui s’accroche au meneur et ne le lâchera pas jusqu’au sommet.
Devant nous, le paysage change, plus minéral et un peu plus pentu. Je réalise ce qu’il nous reste à faire. Nous sommes à mi-chemin seulement.
La rencontre avec des chamois vient nous encourager, ils étaient nombreux et très proches.
2 h 1/4 que nous marchons, c’est de plus en plus gris mais c’est de la pente régulière. Gérard est parti devant pour la photo. Il galope…en criant « photo photo photo »
Pour ma part, je me cale sur le pas de Jean-Marie. Il a le rythme qui me va bien et il se retourne pour m’encourager, on est dans le milieu du peloton.
On est maintenant à plus de 2800m. La vue du Lac, plein sud, est superbe.
Un névé à traverser et Jean-Louis est présent à l’arrière pour assurer le passage.
Le peloton de tête arrive en vue du sommet ; il ne faut pas avoir le vertige.
Je prends le temps de faire quelques photos pour les contrastes
Versant à l’ombre et celui au soleil
Fleurs et rocaille
Enfin, les « fameux » 50 derniers mètres annoncés. C’est pratiquement du « hors piste ». Jean-Marie montre le chemin à Chantal.
Et puisqu’ils ont été les plus rapides, voici les vainqueurs du jour. Pas peu fière la P’tite Annie.
Et tous les autres participants… se succèdent à quelques minutes près sous les bravos des premiers….ils les méritent
De là haut, côté nord est, nous avons une vue vers l’Italie au-delà de la vallée de la Tinée.
Et vers le sud avec un très très gros zoom, le lac d’Allos
A mi-chemin, le petit lac du Trou de L’Aigle bien glacé ; nous le verrons au retour.
Au sommet, le groupe des 11 doit se serrer faute de place mais quel bonheur, après 3h1/4 de montée, de partager un bon moment de repos à l’occasion du pique-nique. Maryse et Annie partagent un siège confortable.
Tout le monde a le sourire.
Vous l’aurez compris, sur ce piton, il y a de la place pour dix seulement et Jean Be, notre acrobate de service fait son spectacle et nous dit très sérieusement : « FASTOCHE !!! »
Grâce à l’aimable participation de 2 jeunes randonneurs Belges, qui sont montés en moins de deux heures, nous disposons d’une photo du groupe au complet au sommet.
Encore un coup d’œil vers le nord-est, vers l’Italie toute proche, avant de redescendre.
La descente est réalisée à des allures variables suivant le relief et la crainte de la chute…pour certains, la pente semble plus raide en descendant et ça roule.
Pour voir le petit lac du trou de l’Aigle, nous avons fait un petit crochet, il valait bien le détour
Nous prenons notre temps sur le chemin du retour, pour admirer la flore et la faune.
Il est prés de 16 h, le parking est en vue.
Cette journée passée sur le Mont Pelat, en petit groupe, avec des conditions idéales, nous laisse et nous laissera à tous un excellent souvenir.
Merci à Jean Bo, organisateur du séjour d’Allos, à Jean-Louis qui s’est dévoué ce jour là pour nous conduire au sommet et merci aux photographes Jean-Marie et Gérard.
Cette randonnée avait fait l’objet d’un blog (très bon comme toujours) agrémenté de nombreuses photos. Le seul intérêt de celui-ci est de nous aérer et surtout, de donner envie à d’autres d’y aller.
Supplémént 2015_____________________________
Fort de cette expérience, quatre ans plus tard, en compagnie d’un groupe d’amis de Lorraine-Alsace, nous avons passé une semaine dans cette belle région d’Allos et de son lac. C’était en septembre 2015.
J’ai donc répondu à la demande d’un petit groupe, qui souhaitait faire l’ascension du Pelat, en reprenant le parcours de 2011, avec le même enthousiasme.
Même point départ, même but à atteindre aussi lointain.
Et encore les superbes vues sur ce lac de 60 ha.
Le chrono a été respecté : arrivée vers 12h15 mais vous le constaterez, le temps a changé. Nous sommes habillés plus chaudement et la montagne Italienne et le Lac ont une autre allure dans les nuages. Toujours aussi peu de place sur le piton. Au zoom, on distingue quand même le Mont Viso, distant d’environ 55 km au nord-est. Avec ses 3841m, c’est l’un des plus hauts sommets des Alpes Italiennes.
Au retour, nos amis chamois et marmottes étaient là pour la photo.
Au retour, nous avons fait un détour pour passer par le Lac d’Allos et profiter de la terrasse du refuge bar-restaurant à 2300m d’altitude, accueil sympathique garanti...
Nous y avons appris qu’une rivière, le Chadoulin, prenait sa « source » à partir du lac.
En effet, comme l’indique le panneau,
les eaux du lac sont èvacuées par un cours d’eau souterrain sur 500 m, et resurgissent pour former une rivière qui rejoint le Verdon.
A proximité de la maison forestière du Laus, sur le plateau du même nom, la petite rivière traverse des tourbières provenant d’un ancien lac glaciaire disparu, en formant des méandres d’où le nom de SERPENTINE donné par les locaux.
Cette région d’Allos et de son lac est magnifique, les possibilités de randonnées sont nombreuses. Le Mont Pelat est accessible également depuis le col de la Cayolle en passant par celui de la petite Cayolle. Ce parcours est plus long et plus sportif que le traditionnel.
La vue sur le lac D’Allos depuis le « pas du Lausson » est très belle. Les lacs des Garrets et de la petite Cayolle sont à voir...les hameaux autour d’Allos sont superbes.
Merci Jean, c'était superbe et pour moi aussi un formidable souvenir.
Aujourd'hui nous avons retrouvé de nouveaux espaces de liberté. Vous allez pouvoir aller à la plage, au restaurant et reprendre la voiture sans limitation de distance... et donc vous n'avez plus besoin de nous. Ce blog sera donc le dernier de la série Confinement/déconfinement. Nous nous retrouverons pour la reprise en Septembre (on croise les doigts !).
Mais en attendant, protégez-vous !
Merci à tous les participants à cette série de blogs, vous avez été formidables. Jean-Marie